Irréalisme poétique
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"T'as d'beaux yeux tu sais" : je ne connaissais que cette réplique à propos de ce film. Mais le Quai des brumes, c'est aussi Jean Gabin dans ce qu'il sait faire de mieux et notamment des dialogues à casser la baraque, une histoire d'amour ténébreuse, une musique qui finit par trotter dans la tête et surtout cette brume constante qui enveloppe tout le film, ses décors et ses personnages.
C'est aussi Panama, ce phare et port d'attache des âmes errantes : un pauvre diable qui se donne bonne conscience en vendant de la boisson sur les docks, un hôte nostalgique de sa jeunesse en Amérique centrale, un peintre torturé qui n'attend plus rien de la vie, un déserteur sans but et une jeune femme fuyant sa vie qu'elle déteste...
Les personnages de Lucien ou Zabel viennent symboliser l'absence d'espoir dans cette brume du Havre : Zabel est prêt à tout pour garder Nelly puis quand enfin l'espoir semble permis c'est Lucien qui vient l'anéantir.
Tous ces éléments font du Quai des brumes un film très sombre, trop sombre sur des personnes tourmentées et fatiguées.
Créée
le 2 janv. 2016
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