Le Passager nº 4
5.4
Le Passager nº 4

Film de Joe Penna (2021)

Voir le film

Ce ne sera pas le film la décennie, encore moins celui du siècle, mais ce survival spatial offre de très bonnes sensations, de la séquence de décollage jusqu’à la sortie extravéhiculaire finale. Et ce, même sur un écran de salon de 55’’. Je n’ose donc imaginer l’effet que ces images, et de cette gravitation que le réalisateur Joe Penna parvient si bien à restituer, peuvent produire sur un écran de cinéma. Cela doit être réellement sensationnel ! Là, j’en avais déjà le vertige. Autant dire que je n’avais pas très envie d’être à la place des personnages, me réjouissant intérieurement d’avoir tiré un trait sur mon rêve de gamin à devenir un jour astronaute. Je laisse désormais ça à Thomas Pesquet.


Pour ce qui est de l’histoire, pas de 8e PASSAGER suintant de liquide caustique ici, seulement un quatrième, bien humain celui-ci, mais suffisant toutefois pour mettre en péril une mission vers Mars. Une fois accepté l’idée un peu improbable de ce passager clandestin logé dans la trappe du vaisseau, le film se suit sans trop de difficulté. On peut néanmoins regretter certains rebondissements très commodes (l’éruption solaire final), ainsi que cette propension à laisser les éléments extérieurs résoudre à la place des personnages le cas de conscience qui s’impose à eux. Les raisons de la présence de l’intrus sont également balayées d’un revers de la main, évoquant que très brièvement la possibilité d’une intrusion volontaire. Joe Penna vise l’épure, ne cherche pas à tracer des profils psychologiques sinueux ou à créer des situations complexes, se concentrant uniquement sur la dimension « survival » de son programme et à valoriser ses personnages.
Enfin, la musique composée par Volker Bertelmann est plutôt chouette (c'est autre chose que la mélasse électronique de Steven Price sur GRAVITY), et côté casting, même s’il n’y a pas de quoi se mettre la tête en bas, le quatuor d’acteur se montre convaincant.


Joe Penna, qui rêvait déjà de voyage stellaire lors de l’écriture d’ARCTIC avant que la sortie de SEUL SUR MARS ne le contraigne à déplacer l’action de son film sur Terre, livre finalement là un honnête divertissement.

2flicsamiami
6
Écrit par

Créée

le 3 mai 2021

Critique lue 67 fois

2flicsamiami

Écrit par

Critique lue 67 fois

D'autres avis sur Le Passager nº 4

Le Passager nº 4
Moizi
2

Anna objectif daube

Un passager clandestin est découvert au sein d'un vaisseau spatial en direction de la planète Mars. L'équipage se trouve trop loin de la Terre pour faire demi-tour et il n'y a pas assez de ressources...

le 25 avr. 2021

20 j'aime

17

Le Passager nº 4
Grandnico
4

Critique de Le Passager nº 4 par Grandnico

Bonne nouvelle pour les astronautes qui ne sont plus obligé de s'équiper, maintenant on peut décoller en fusée dans une simple soute et survivre comme ce passager. Ensuite les meilleurs cerveaux sur...

le 22 avr. 2021

15 j'aime

Le Passager nº 4
Fatpooper
4

La bulle

J'avoue ne pas avoir saisi l'intérêt de ce film. Je pensais que c'était sur l'émigration clandestine mais en fait non, le type est là par accident et est très vite accepté. Sur le sacrifice ? Ben...

le 4 juin 2021

9 j'aime

Du même critique

Irréductible
2flicsamiami
7

Critique de Irréductible par 2flicsamiami

IRRÉDUCTIBLE fait office de bouffée d’oxygène au sein de la comédie française. Pas de personnages débiles. Pas de gag tarte à la crème. Pas de romance sirupeuse. Aucune sensation d’être pris en otage...

le 6 févr. 2022

22 j'aime

2

Sans aucun remords
2flicsamiami
5

Critique de Sans aucun remords par 2flicsamiami

Nouvelle adaptation d’un roman de Tom Clancy, dont les occasions manquées de le porter à l’écran étaient nombreuses depuis sa sortie en librairie (Keanu Reeves, Laurence Fishburne ou encore Gary...

le 30 avr. 2021

10 j'aime