Poudre aux yeux.
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Le soucis du Monde fantastique d'Oz, c'est qu'il commence très bien pour ne jamais vraiment décoller. Autant il est très agréable de voir Sam Raimi rendre hommage au cinéma avec son film, autant il est assez détestable de se rendre compte qu'il ne s'intéresse pas tant que cela à l'histoire.
Le film est bancal, pour la simple et bonne raison qu'il y a de bonnes et de mauvaises choses en son sein.
Si la sorcière Theodora est probablement le personnage le mieux écrit, auquel on finit par s'attacher alors qu'elle est une antagoniste, on ne peut pas en dire de même du vrai héros, à savoir Oz, ou bien de l'autre méchante du film, Evanora. Les acteurs s'amusent beaucoup visiblement, le seul regret c'est que nous les spectateurs, on ne s'amuse pas autant.
L'autre soucis du film, c'est qu'il dépeint un monde très particulier. A mi chemin entre Charlie et la chocolaterie et Alice au Pays des Merveilles, malheureusement le film ne parvient pas trouver son identité. D'une manière plus générale, je pense que le Pays d'Oz est à la base un univers, qui peut potentiellement laisser le spectateur à côté, et ce fut mon cas. L'idée de reprendre l'aspect kitch de la sorcière verte avec son nez crochu et son balais, peut séduire, autant les voyages en bulles à travers le Pays d'Oz où se promènent lutins savants, singes volants et armées napoléoniennes, peuvent paraître assez étranges voir désagréables. Malgré tout il faut reconnaître que la plupart des idées visuelles sont intéressantes et que dans l'ensemble, malgré quelques faiblesses d'écriture, cet univers est cohérent.
Cependant, on peut tout de même reconnaître à Sam Raimi d'être un vrai metteur en scène. Certes, quelques aspects du métrage sont très cheaps, pourtant à côté de cela, il y a aussi des scènes grandioses et étourdissantes. Notamment toute l'ouverture du film en noir et blanc, le procédé est simple mais il fonctionne. Danny Elfman comme à son habitude fait un travail magnifique pour ce qui est de la musique.
Alors bon, on peut dire du qu'il est un long-métrage particulier, à l'image sûrement de son réalisateur en fin de compte. Une chose est sûre c'est qu'il ne laisse pas le public indifférent.
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Créée
le 20 nov. 2014
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