Le peuple aura toujours besoin de Zorro. Un très bon passage de flambeau pour Don Diego et Alejandro

Avant de commencer, je tiens à vous dire que je connais la vieille série TV sur Zorro et que j'ai eu l'occasion de regarder quelques épisodes. Cependant, je ne suis pas un grand connaisseur du personnage et de son univers, donc ne soyez pas étonnés de voir que je ne parle que du long-métrage. Il faut savoir que j'adorais ce long-métrage quand j'étais enfant et j'avais un peu peur de le revoir, mais il faut savoir se lancer parfois. Après, il faut aussi se souvenir que ce long-métrage est sorti en 1998, donc il fera forcement un peu vieillot. Malgré ça, je trouve que c'est un très bon film de cape et d'épées, laissez moi vous expliquez pourquoi je le trouve si réussi (mais pas parfait).



Positif



Personnages: Alejandro (Antonio Banderas) est un bandit qui a perdu son frère et qui est motivé par la vengeance. Pour lui, le fait de devenir Zorro est une occasion de se venger et ça peut se comprendre quand on se met à sa place, c'est tout ce qu'il lui reste après tout. Sinon, c'est un personnage qui devient de plus en plus attachant et, surtout, très intéressant dans son développement.
Don Diego de la Vega (Anthony Hopkins) est un homme distingué qui avait une belle vie en tant que Don Diego mais aussi en tant que Zorro. Il avait tout pour être heureux mais il a de bonnes raisons de n'avoir que la vengeance après ce qui lui ait arrivé. En tout cas, c'est un personnage très bien développé et intéressant à suivre.
Elena (Catherine Zeta-Jones) est une femme assez distinguée qui a été élevée par Don Rafael depuis qu'elle est enfant, j'avoue que je l'apprécie beaucoup. Elle est beaucoup plus forte qu'on pourrait le croire et elle a un bon développement avec tout ce qu'elle apprend.
Esperantza (Julieta Rosen) était la femme de Don Diego jusqu'à ce que l'accident tragique arrive. Certains diront qu'elle n'était pas très utile mais je ne suis pas d'accord, elle explique la rivalité entre Diego et Rafael tout en étant une mère qui aimait sa famille plus que tout. Certes, elle est peu présente mais c'est une femme très attachante et utile dans la narration.
Joaquin (Victor Rivers) (était le frère d'Alejandro jusqu'à ce qu'un accident tragique ne le tue. C'était un frère qui pensait plus à protéger son frère plus que tout au monde, il était sympathique malgré qu'il était un bandit.


Méchants: Don Rafael Monteiro (Stuart Wilson) est un gouverneur déterminé à garder le pouvoir quoi qu'il arrive. C'est un homme très intelligent qui sait comment s'y prendre pour garder le pouvoir et pour vaincre ses ennemis. En tout cas, c'est un méchant détestable qui fonctionne très bien ici, surtout qu'il tient sa parole quand il dit qu'il veut voir Diego de la Vega souffre plus que tout.
Le Capitaine Harrison Love (Matt Letscher) est un capitaine sans pitié et assez malade dans ses coutumes. Il n'a pas de réel objectif et ne fait qu'obéir à Don Rafael sans se poser de questions, tant que ça lui permet de tuer le plus de personnes possible. C'est un méchant secondaire qui fonctionne bien et qui fait un très bon ennemi pour Alejandro, surtout après ce qu'il lui a fait. Après, la seule chose qu'on peut retenir de lui, c'est que c'est un psychopathe qui sait bien cacher son jeu en public, mais il vaudrait mieux ne pas le sous-estimer. Après, je reconnais qu'il a moins de développement que Rafael, mais il fallait bien que Alejandro ait son opposé aussi, non ?


Jeu d'acteur: J'avais un peu peur pour le jeu d'acteur mais les personnages s'en sortent bien. Catherine Zeta-Jones fait une superbe Elena (le style espagnol lui va très bien) et Anthony Hopkins et Antonio Banderas s'investissent beaucoup dans leurs rôles. Aussi, pour ceux qui disent que Matt Letscher est trop froid, je vous rappelle qu'il joue un psychopathe et un colonel cruel, c'est donc normal qu'il ne ressente rien. Bref, la majorité des acteurs s'en sortent bien dans leurs personnages.


Combats: J'ai toujours adoré les combats d'épée et ceux-ci ne font pas exception. Chaque combat de ce long-métrage raconte quelque chose d'intéressant par rapport aux personnages et arrive à être très beaux à regarder (surtout en terme de chorégraphie). Après, c'est sûrement mon coté fan d'épées qui me fait dire ça mais c'est réellement de beaux combats à voir et à savourer. Si vous ne regardez un film de cape et d'épées que pour ses combats, alors vous ne serez pas déçus.


Relations: Il y a deux relations qui se créaient et que j'apprécie beaucoup dans ce long-métrage. Tout d'abord, il y a la relation maître-élève entre Don Diego et Alejandro, elle évolue bien petit à petit tout en faisant en sorte que les deux apprennent l'un de l'autre. Sinon, il y a la relation entre Alejandro et Elena qui est assez belle à voir, les deux personnages tombent amoureux l'un de l'autre petit à petit et en apprenant à se connaître. Bref, les relations de ce long-métrage sont assez intéressants.


Histoire: Zorro a accompli sa dernière mission avant que les espagnols ne rentrent chez eux mais Don Diego de la Vega se fait démasquer et perd tout ce à quoi il tenait ce soir là. Quelques années plus tard, Diego de la Vega est déterminé à se venger de Don Rafael mais il aura besoin d'aide pour le vaincre. Il décide alors d'entraîner Alejandro, un bandit, pour qu'il devienne le nouveau Zorro du peuple, réussira t-il à être à la hauteur de ses attentes ? C'est une histoire très intéressante à suivre.


Code couleurs: Il y a un petit code couleur dans ce long-métrage que je trouve très réussi. Par rapport à Alejandro et Don Diego, on peut voir que l'un porte du blanc et que l'autre porte du noir au début. Cependant, à la fin, c'est l'inverse qui se produit. Je trouve que c'est une petite technique assez efficace pour que le relais soit pleinement passé, même si ce n'est qu'un détail.


Parallélisme: C'est un des points les plus réussis de ce long-métrage, le parallélisme entre Alejandro et Don Diego. On sait que Don Diego ne l'a pas choisi par hasard mais on comprend mieux pourquoi quand on voit que les deux se ressemblent sur certains points. C'est un détail, mais c'est un détail qui fonctionne assez bien.


Décors: Ce sont de superbes décors que nous avons l'occasion de voir. Sérieusement, chaque décor de ce long-métrage est travaillé et est un véritable régal à regarder. Après, j'ai ma préférence pour la grotte de Zorro (qui me rappelle Batman qu'il a inspiré d'ailleurs) mais tous les décors sont beaux à regarder.


Introduction: Le long-métrage démarre par un petit texte nous résumant la situation et la découverte de ce dernier acte de Rafael Monteiro du point de vue d'Alejandro et Joaquin enfants. C'est une bonne introduction qui nous donne envie d'en voir et d'en savoir plus sur la suite des événements.


Symbolisme: On en a par rapport à ce que représente Zorro pour le peuple mais aussi par rapport au médaillon que Don Diego donne à Alejandro et Joaquin ou la cuillère de Don Diego pour se battre en duel, ça a du sens. On peut dire que le symbolisme est très efficace dans ce long-métrage.


Mise en scène: Il y a de bonnes idées de mise en scène dans ce long-métrage, certaines scènes d'action sont très plaisantes par la mise en scène. Sinon, elle arrive à raconter ce qu'il faut et à renforcer certaines situations sans problème. De plus, elle commence dort dès le début.


Musiques: Elles sont de toute beauté, je les adore. Franchement, chaque musique de ce long-métrage est une merveille à écouter. Après, j'ai un peu de mal à choisir mon morceau préféré mais je vous conseille de toutes les écouter, même sur Youtube seulement si vous préférez.


Inattendu: Il faut admettre qu'il y a certaines choses auxquelles je ne m'attendais pas en regardant ce long-métrage. En tout cas, ces moments inattendus marchent bien et rendent le long-métrage encore plus intéressant à suivre.


Évolution: Que ce soit par rapport à la situation ou au personnage d'Alejandro, on sent qu'il y a pas mal d'évolution et qu'elle fonctionne assez bien dans l'ensemble. Après, ça se voit surtout par l'évolution d'Alejandro.


Costumes: Ils sont vraiment chouettes. J'ai une préférence pour le costume de Zorro mais il faut admettre que tous les costumes collent assez bien à l'univers de Zorro et du gouvernement espagnol des années 1890.


Humour: Il n'est pas toujours excellent mais il m'a fait rire et/ou sourire dans la majorité des blagues. On sent que ce sont des blagues un peu forcées mais il y a réellement de bonnes blagues dans ce long-métrage.


Émotion: Je ne peux pas nier que certains moments de ce long-métrage ont réussi à me toucher. Peut-être pas au point de pleurer, mais j'ai réellement ressenti certaines émotions pour certaines scènes.


Tension: Il y a certaines scènes qui fonctionnent bien en terme de tension, j'ai eu peur qu'Alejandro craque en fonction de ce qui se passe. Bref, la tension est très efficace dans certaines scènes.


Fin: On peut dire que c'est une très belle fin pour nos personnages après tout ce qu'ils ont traversé. En tout cas, c'est une fin très agréable à voir quand on sait tout ce qu'ils ont traversé.


Paysages: Qui dit de superbes décors, dit de superbes paysages. Et, même si on en voit peu, il faut admettre que les paysages sont assez jolis à regarder.



Négatif



Faux-raccords: Je ne peux pas nier que j'ai aperçu quelques faux-raccords en regardant ce long-métrage. Par exemple, lorsqu'Alejandro renvoit l'épée à Don Diego après l'avoir désarmé pour la toute première fois, l'épée change de sens entre deux plans. Elle est d'abord vers le bas, puis vers le haut. Après, ce n'est pas un drame, ce sont des petits détails gênants mais seulement quand on fait attention.


Soldat Figurant: Franchement, le soldat figurant qui tue Esperantza m'a fait rire, on aurait dit un ahuri qui ne sait pas ce qu'il a fait. Ou alors, l'acteur devait être choqué mais n'arrivait pas à le jouer, ça arrive aussi. Après, ce n'est pas un drame étant donné que ce n'est que pour une scène mais ça reste dommage quand on fait attention.


Répétition: Que le long-métrage se conclut d'une certaine manière, d'accord. Mais je pense que ce n'était pas la peine de démarrer par la même séquence que celle du commencement (à un détail près). Bon, ce n'est pas un drame, mais j'aurais préféré un plan différent pour le début (parce que ça colle mieux à la fin).


Bruitages: C'est moi où les flammes font parfois des cris de Jaguar ? Je ne sais pas mais c'est l'impression que j'ai eu en entendant certains bruitages venant du feu. Après, ce n'est qu'une impression et ça n'enlève pas le danger des flammes avec la mine qui va exploser.


Longueur: Je pense que le coup de voir le gardien de la prison dormir et rêver aussi longtemps n'était pas vraiment nécessaire. Attention, la scène marche mais elle dure un petit peu trop longtemps au début. Bref, on a quelques scènes qui durent un petit peu trop longtemps.


!!! PARTIE SPOIL !!!


Entraînement: Je savais que l'entraînement de Zorro serait difficile mais je ne pensais pas que ça serait à ce point. Il faut admettre que cet entraînement n'est pas de tout repos, ça demande beaucoup d'efforts afin de devenir Zorro. Sinon, j'aime bien cette technique du cercle qui rétrécit de plus en plus pour qu'Alejandro soit de mieux en mieux préparé. Bref, j'aime bien cet entraînement mais je n'aimerais pas être à la place d'Alejandro, même si on ne voit pas tout, il a du pas mal galérer avant d'être prêt.


Sergent Garcia: Je vais me permettre un commentaire un peu râleur mais je me dois de poser la question, où est le sergent Garcia ? C'est un idiot, certes, mais c'est un idiot qui me fait toujours rire en général. Après, ils auraient pu essayer de trouver un nouvel acteur pour le jouer si celui d'origine est mort. Enfin bon, ce n'est pas un drame, c'est plus un regret mais j'aurais réellement préféré qu'il soit présent ici, même pour un simple caméo. Après, ce n'est pas grave mais ça aurait été sympa.


Jack les Trois doigts: C'est un homme qui accompagnait Alejandro et Joaquin dans leurs vols et on pensait qu'il serait mort, mais il a survécu. Le revoir à la mine pour tenter de tuer le capitaine Love était inattendu et fonctionne très bien. Et ce regard qu'il a envers Alejandro quand il le reconnaît, c'est triste à voir. Certes, on ne l'a pas connu assez longtemps pour être très triste mais c'est une scène qui fonctionne.


Commencement: Le premier acte commence quand même par la défaite de Zorro qui se fait tout prendre par Rafael. Ça devait être la première fois que je voyais le héros perdre et tenter de remonter la pente alors qu'il ne lui reste pas grand chose. En tout cas, j'adore cette manière de commencer le long-métrage, ça le rend encore plus captivant.


Danse: Je pense que c'est un de mes moments préférés de ce long-métrage, voir Elena et Alejandro danser ensemble est magnifique. Je ne dis pas que c'est la plus belle de danse qui existe mais la mise en scène est bonne et la chorégraphie est bien travaillée. Bref, j'adore cette scène et il m'arrive de la revoir plusieurs fois sur Youtube.


Breuvage: Ohlala, le capitaine Love est réellement un psychopathe d'avoir mis la main de Jack les Trois Doigts et la tête de Joaquin dans un pot dont il boit le liquide. En tout cas, c'est un élément inattendu et qui était un parfait test pour Alejandro, je ne pense pas que j'aurais résisté si j'avais été à sa place.


VO: Il est vrai que le moment où Alejandro demande à Rafael si il s'agit bien de lui est en espagnol, mais ce n'est pas un problème. Au contraire, je trouve que la voix passe assez bien dans ce passage, même si on entend le changement, ce n'est pas trop dérangeant.


Fond vert: C'est vrai que le fond vert se voit dans certaines scènes, mais je rappelle que ce long-métrage est sorti en 1998, alors c'est quand même un peu pardonnable non ? En tout cas, pour moi c'est pardonnable.


Mort: Je ne pensais pas que Diego de la Vega mourrait après la bataille finale. En tout cas, c'est une mort qu'il a mérité, il s'est assez battu pour les autres et il a enfin un héritier digne d'être le nouveau Zorro.


Au final, c'est un long-métrage réussi que j'ai eu le plaisir de redécouvrir. La mise en scène est travaillée, les personnages aussi, le passage de flambeau est très bien géré, les décors sont superbes et les musiques sont excellentes. Après, il est vrai qu'il y a quelques faux-raccords, que les figurants ne jouent pas tous à fond et que certaines petites longueurs se sentent, mais c'est réellement un bon passage de flambeau qui nous a été montré. Si vous souhaitez voir un nouveau Zorro prendre le relais d'une belle manière, je vous recommande de regarder ce long-métrage (à condition que vous acceptiez que ce soit un film des années 90 et donc, avec un budget et une technologie différente de maintenant). Pour ma part, je suis heureux d'avoir revu ce long-métrage.

FloYuki
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le 12 mars 2020

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