Une histoire qui gêne un message et qui n'est absolument pas crédible

L'histoire et le message véhiculé ne font pas bon ménage, cela attente à la crédibilité du film. Entre un show télévisé irréel avec des caméras qui filment un suicide ou qui diffusent des images d'un schizophrène en pleine crise, un méchant coursier ridicule et une vie dans la rue idéalisée, on a du mal à croire à l'histoire l'enfant pickpocket ou encore la poursuite ridicule du "maître" par son ancienne vie capitaliste.

De plus le discours du film est bien trop manichéen avec le méchant capitalisme et une vie dans la rue bien trop douce. On écarte trop rapidement la possibilité d'un suicide libérateur qui aurait apporté une nuance dont le film a bien besoin et qui aurait put être un peu plus "polémique" sans faire non plus l'apologie du suicide pour être moins dans une morale du niveau d'un proverbe d'emballage de papillote : L'argent ne fait pas le bonheur ; le bonheur est ce qui ne s'achète pas...

Bref, le mauvais côté du milieu boursier est exagéré et grossier, des scènes tombent dans le cliché par rapport au travail dévorant la vie familiale d'un homme (je pense à l'absence du père lors du spectacle de sa fille), et un déroulement d'une histoire qui souvent n'a aucun intérêt réel avec le message moraliste. ▪︎ Ce film à néanmoins le mérite d'avoir une bonne idée de départ avec un Diogène actuel dans notre société moderne, et l'acteur jouant le "maître" est plutôt bon dans son rôle à deux facettes.