Moi aussi j'aurais bien voulu parler du bruit dont on peut profiter dans Man of Steel ou partager mon euphorie sur le nouveau chef d'oeuvre zombiesque qu'est World War Z, mais j'ai eu la flemme d'aller les voir. En attendant, j'ai enfin pu découvrir dans son intégralité Knockabout, et comme me le laissait déjà fortement présager les multiples bouts visionnés ici ou là, je peux décemment dire que j'adore ce film.

Une réalisation de Sammo Hung propulsant sur le devant de la scène Yuen Biao, déjà, c'était très bien parti pour une bonne dose d'éclate pure, et c'est ce qu'offre simplement ce film, flirtant avec les sommets de la "Kung fu comedy".
Si ce duo sonne d'un heureux son rappelant avec emphase le génial "The Prodigal Son", l'ensemble reste tout de même bien loin de ce dernier, n'en ayant ni l'envergure, ni l'ambition. Non, Knockabout est un gigantesque cartoon avec un zeste savoureux de mini drame explosif, exploitant les thèmes principaux de la fraternité, la relation élève-maître, le parcours initiatique, la quête de vengeance et la coutume de baffrer comme des porcs dans des restaurants avant de se foutre sur la gueule en piaillant.

Mais en fait, c'est surtout un pur plaisir de retrouver encore Yuen Biao à la première place, secondé de près par le toujours parfait Sammo. Pas de parcours évolutif réellement poussé ici, ni de réflexion quelconque, c'est la stricte place pour la défoule et le délirant, l'ensemble semblant être conçu pour exploiter un maximum les capacités hors normes de son héros.
Yuen qui pourrait vite, de par sa première apparence, rappeler un faux Bruce Lee de pacotille, efface et dépasse ce risque immédiatement en ajoutant sa propre touche au tout, avec son propre jeu et son propre style. Le type a juste une gueule géniale, des mimiques excellentes, il gesticule comme un demeuré avec une classe folle, il reste à la fois marrant et complètement impressionnant de technique avec quelques prouesses physiques ahurissantes lors de l'entrainement dément, le bonhomme jouant avec la gravité en crachant des pseudos sons de singe, et malgré le manque relatif de profondeur de l'ensemble, certes, c'est en tant que gros fan du type à la gestuelle improbable et avec un immense manque d'objectivité que je met un gros 8 à ce film en repensant à ce "petit frère" bien souvent laissé dans l'ombre de Jackie et Sammo, jouant ici de son art dans des chorégraphies monstrueuses culminant vers un combat final assez exceptionnel d'une jouissive frénésie.
Yuen est décidément un gars vraiment sympathique qui, lorsqu'il ne donne pas la réplique à ses illustres amis avec tout le comique que sait générer son personnage, peut se permettre (trop rarement) de prendre la première place avec brio. Un acrobate d'exception offrant une apparition explosive quelques années avant les excellents "The Prodigal Son" et "Zu, Les Guerriers de la Montagne Magique".

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le 8 juil. 2013

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zombiraptor

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