Au départ, Le Lauréat c'est un type fraîchement diplômé tout timide, tout perdu, qui a vraiment du mal avec son avenir...
Un rôle taillé sur mesure pour le tout jeune Dustin Hoffmann qui crèvera l’écran. La maladresse de son personnage, qu’il finira par dépasser grâce en partie à Miss Robinson fait tout le sel de la première partie du film.
Et puisque l'on parle de la miss, autant en finir tout de suite avec la bande originale reposante et presque psychédélique entièrement tirée du plus célèbre album de Simon and Garfunkel - le succès du film fera décoller leur carrière. Je ferme la parenthèse.
Cette comédie joue donc au début sur le comique de situation entre le lauréat et Mrs Robinson mais aussi sur des passages poétiques et esthétiques particulièrement réussis, autour de la piscine familiale notamment. Tous ces plans sont sublimés par une très bonne utilisation de la lumière, par un niveau de cadrage exceptionnel, comme par un montage parfait : Mike Nichols se révèle être un esthète particulièrement doué !
Le lauréat nous invite donc au parcours initiatique d'un jeune homme en prise avec ses désirs, mais surtout celui des autres, et qui apprendra à savoir ce qu’il veut. Un film drôle, osé pour l’époque, et romantique qui se terminera sur un plan aussi énigmatique qu’il en dit long.