Petite critique pour tout petit film. Depuis qu’Hollywood cible le grand adolescent, les (interminables) séries « évènements » s’enchainent sur un rythme effréné: Harry Potter, Twilight, Hunger games, Divergente et autres Labyrinthe. Maze Runner n’est pas la pire. Wes Ball nous livre un film court, dense et bien monté. Mention spéciale pour les décors, magnifique construction, virtuelle, de béton ferraillé et fatigué. L’univers visuel est très proche de celui offert par les FPS des années 90. Il reprend plusieurs séquences d’Half-Life : l’ascenseur grinçant et les couloirs interminables, le complexe scientifique et la salle de contrôle, les créatures et les massacres…
Le pitch est sommaire : un groupe de garçons amnésiques est projeté dans un univers hostile. Qu’arrive « l’élu » (Dylan O'Brien) et tout s’accélère : ils luttent désormais pour leur survie. Une fille, insignifiante, rejoint le groupe. Wes Ball est pressé, il ne nous accorde guère le temps de nous attacher aux gamins, une chance, car la plupart décèderont lors du combat final. Sans rien dévoiler, la suite de la franchise nous projettera hors du fameux Labyrinthe pour s’ouvrir sur un monde post-apocalyptique, cet opus ne s’avère être qu’un long et, de fait, inutile prologue. Dommage.
PS. Mes enfants ont adoré. Ce qui confirme la réussite commerciale du produit et l'échec, partiel, de mon travail éducatif.