J'ai longtemps cru pouvoir y échapper. J'étais passé entre les mailles du filet. Parvenant même à ne voir que la fin du film ou des bribes lorsqu'il était diffusé à la télévision. Mais voilà, seize ans après sa sortie, j'étais devant le fait accompli. Je devais le voir le film féminin par excellence, celui qui a marqué toute une génération de femmes. La soirée devait donc se faire devant Le Journal de Bridget Jones, satisfaisant par là une envie de ma compagne.
Comédie romantique par excellence, regroupant des acteurs plutôt coutumiers du genre. Hugh Grant y joue un séducteur plutôt salaud qui n'hésitera pas à tromper notre pauvre Bridget. Et puis il y a Colin Firth qui a des allures de connard prétentieux (n'hésitons pas sur l'emploi des mots) mais qui se révélera finalement être un homme au bon coeur. Et puis il y a Renee Zellwegger dans le rôle de cette célibataire endurcie qui recherche absolument le prince charmant mais qui se révèle être une femme extrêmement maladroite.
De manière générale, j'aime assez bien le jeu des acteurs, avec une grosse préférence pour Colin Firth (même s'il a déjà été plus inspiré que cela). Hugh Grant n'est pas mal dans son rôle, s'assumant parfaitement. Et Zellwegger était la femme parfaite pour interpréter cette célibataires, n'hésitant pas à prendre dix kilos pour la performance et permettant par là au commun des mortelles de pouvoir s'identifier à un tel personnage.
Les gags fonctionnent parfois très bien, j'ai même ri l'une ou l'autre fois.
Par contre, il faut quand même reconnaître que ça ne vole pas très haut. Le personnage de Bridget reste quand même très caricatural. Certaines situations ne sont pas drôles voire même répétitives finalement. Je trouve qu'il y avait beaucoup mieux à faire. J'ai en fait énormément de mal parce que je n'accroche pas trop au personnage de Bridget. Je trouverais cela peut-être trop réducteur de dire que c'est parce que je suis un homme et que je ne peux accrocher aux comédies destinées aux nanas (il y en a pour lesquelles cela passe très bien).
Mais une chose est certaine, c'est que la sauce ne prend pas totalement même si tout n'est pas à jeter.