Manque de bière, de masses et de poésie nanesque

J'ai été assez déçu en allant voir Le Hobbit au cinéma. Après avoir connu une trilogie remarquable pour ses batailles épiques et la bande son qui les accompagne, j'étais content de replonger dans l'univers de Tolkien, que j'avais découvert pour l'occasion.

Seulement voilà, ce récit-là est quand même beaucoup plus calme et moins ambitieux, parfaitement taillé pour des héros de moindre renommée, racontant l'histoire d'une compagnie de nains cherchant à reprendre leur ville et leur trésor des griffes d'un dragon et épaulés par un magicien surpuissant et d'un hobbit pas bien utile.

J'ai avant tout aimé la trilogie du Seigneur des Anneaux pour les batailles du gouffre de Helm et de Minas Tirith. Il est donc facile d'imaginer pourquoi je n'ai pas aimé le Hobbit, puisque seules quelques escarmouches sont de la partie.


Mais je trouve qu'il y a aussi un mélange malsain entre des monstres terrifiants mais tournés en ridicule, comme pourraient l'être des créatures moches et stupides dans un film d'animation. Ainsi, lorsque l'heure est à la grillade de nains, les blagues infantiles à base de morve de troll ou de gobelins grotesques s'accompagnent de décapitations brutales et de dialogues particulièrement débiles. Vient ensuite le temps d'aller voir les elfes, dont l'esprit contemplatif m'aura tout autant énervé que l'absence d'une véritable compagnie de nains. Le pessage où Elrond fait l'historique du butin des nains en sautillant presque de joie m'a laissé de marbre, comme beaucoup d'autres scènes impliquant de vieilles connaissances. Je me rappelerais surtout d'un Gollum insupportable et à tous ces efforts faits pour le maintenir "en vie" et à ce sauvetage de dernière minute par les aigles (encore eux).


Je trouve que le film commençait plutôt bien, mais cette compagnie de nains ne m'a pas semblé en être. Je ne suis pas spécialement un fan de cette "ethnie", mais je trouve qu'on est quand même loin des duergars/nains Blackrock de Warcraft. Le fait que je sois en train de lire A song of Ice and Fire n'aura peut-être pas non plus aidé à me faire aimer la légèreté de Tolkien.