Je ne suis pas familière des films de Pierre Richard que je connais surtout de nom et pour le style de personnage, à savoir le grand benêt maladroit, tendre et sympathique. Mais dans le Grand Blond avec une chaussure noire, on reste quand même souvent sur notre faim : l’histoire se traîne, les blagues sont toujours sur la réserve et les acteurs ne sont pas forcément très impliqués dans leur rôle. Cette parodie des films d'espionnage gentillette est plaisante, mais trop lisse. Comme tout le monde on retiendra la ritournelle obsédante de Cosma et la robe noire de Mireille Darc.
Heureusement tout le film ne repose pas sur Pierre Richard ou Jean Rochefort. Que ce soit dans la scène de la camionnette ou dans la découverte fugace des cadavres d’hommes de main, Jean Carmet amène beaucoup plus de potentiel comique dans le rôle de l'ami cocu embarqué dans un vaudeville où se mêle une pincée d’humour noir. En tout cas, lui m’a fait bien plus rire que les pitreries timides de Pierre Richard.