Des sentiments sous un tas de tôles

Si l'on associe bien évidemment Brad Bird à Pixar avec ses dessins animés Les Indestructibles et Ratatouille, le bonhomme avait d'abord réalisé Le Géant de Fer produit par la Warner Bros.

Déjà la qualité du travail du bonhomme est clairement visible. Avec un dessin rétro, rappelant les anmés des années 50 et 60 aux USA, à l'époque de la Guerre Froide, cette touche particulière permet directement au Géant de Fer de se démarquer.

Pas étonnant que Bird opte pour un tel choix puisque son histoire se déroule dans les années 50, en pleine Guerre froide. On constate donc un goût prononcé pour la nostalgie chez Bird, élément qui se retrouvera dans ses autes dessins animés. Ensuite, le choix d'un tel contexte permet au cinéaste de mieux appuyé encore son sujet.

Pensez donc à l'amitié naissante entre un robot venu d'ailleurs (je ne peux m'empêcher de penser à Asimov face à un tel personnage) et un petit garçon. L'innocence et la pureté de ce dernier vont permettre au robot de devenir un personnage bon, alors qu'on découvrira qu'il est lui-même, à la base, une machine à tuer.

L'oeuvre évoque surtout la notion d'humanité et du choix entre le bien et le mal. Bird propose un personnage envoyé par le gouvernement qui, aveuglé par sa haine du communisme, semble prêt à tout pour détruire le robot, quitte à mourir. Les pouvoirs dirigeants sont clairement critiqués, bien plus encore que les militaires, dont le général est capable de raisonner.

Mais c'est bien dans la découverte d'humanité et de sentiments du robot que Bird offre les plus beaux moments de son dessin animé. Je pense que la séquence du cerf suivi ensuite de l'explication de ce qu'est l'âme font partie des plus beaux moments que j'ai pu découvrir dans une oeuvre de ce type.

Je regrette néanmoins que le film se termine de manière si positive alors que Le Géant de fer aurait pu gagner en émotion si Bird finissait son film quelques minutes plus tôt. Mais il est clair et net que ce dessin animé est une réussite de bout en bout.