Le Dîner de Cons, tout le monde connaît, et même que certains y ont peut-être déjà participé plus ou moins directement, alors je ne vais pas m'étendre, hein...
L'adaptation cinématographique de sa propre pièce de théâtre par Francis Veber débute pourtant très moyennement : la réalisation de la toute première scène entre un "con" et son boomerang frise avec le ridicule... Mais la grande force de cette comédie se situe bien ailleurs, son pitch et ses dialogues s'avérant tout simplement imparables.
Par contre, si tout le casting avait été du niveau d'un Francis Huster aux fous-rires pitoyables et surjoués, je n'aurais pas donné cher de ce quasi huis-clos... Heureusement, Thierry Lhermitte s'en sort plutôt pas mal, même s'il n'arrive pas à la cheville d'un Jacques Villeret et surtout d'un Daniel Prevost au sommet de leur art. On sent le bonheur qu'il y a d'avoir à jouer de tels simplets !
Eh oui, je dis bien simplets, parce qu'on a tous à peu près bien compris que les "cons" de ce film sont évidemment ceux que l'on appelle avec plus de justesse des "connards"... Des types n'ayant rien de plus intelligent à faire de leur vie médiocre et ennuyeuse de petits bourgeois cyniques, hypocrites et cruels, que de se foutre d'autres types plus simples certes mais tellement plus humains - ici, tête en l'air mais généreux pour l'un, beauf et tatillon mais relativement sensible pour l'autre...
Et au final, on a quand même droit à pas mal de scènes et de répliques devenues cultes, comme la fameuse "belle tête de vainqueur", et en dehors d'un démarrage plutôt difficile on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer et on se marre quand même pas mal. Bon, par contre, c'est un peu court, et l'épilogue est d'une facilité...