La mode du reboot aux gros biscoteaux des 80's-90's est passée par là et nous avons eu le plaisir, ou pas, de retrouver depuis deux ans les valeurs sûres du cinoche gonflé à la testostérone. Des baffes, des flingues, des explosions bref tout ce qu'il faut pour poser le cerveau et passer un moment de régression primitive.

Sauf que voilà, même en mode plaisir coupable, tout ne passe pas. Ou ne passe plus ? Peut-être le temps fait-il son oeuvre et rend plus difficile le visionnage de films du genre. C'est un peu ce que je me suis dit après avoir vu le dernier Die Hard, mauvais, ou le Expendable 2, à peine meilleur.

L'idée de retrouver Schwarzy avait donc quelque chose d'aussi tentant que d'effrayant car je l'aime bien, mon autrichien. 1H50 plus tard, j'étais rassuré et même heureux. Je ne voulais pas trouver ici une réflexion poussée sur nous autres, les humains, pas plus que je n'attendais de révélation scénaristique, de Twist génial ou de photo hallucinante. Je cherchais un film d'action qui ne se prenne pas au sérieux, qui apporte un peu de second degré, qui demeure crédible, qui dispose de son bad boy valant pour une fois le coup et d'un Schwarzy respectant son âge tout en matraquant quelques adversaires avant un duel final des familles.

Et bien tout ceci, je l'ai eu. Une première partie sympa mais pas transcendante, une seconde pleine de bruit et de fureur, c'est toujours mieux de faire monter la sauce. De la jolie voiture, un FBI ridiculisé par un bad boy, campé par Eduardo Noriega superbe de badasserie, des flingues épiques comme cette antique vickers des années 30, tout était là pour contenter mon petit plaisir coupable. Que ça fait du bien de voir des scènes d'actions crédibles. Crédibles ? Oui, enfin on évite d'aligner les cadavres des méchants dans de longs travelling de boucherie. Enfin un héros qui se prend un uppercut saigne, titube, a du mal à se relever. Enfin tout ce cinoche basique commence à ressemblant à quelque chose de cohérent.

Cette histoire somme toute classique m'a permis de passer un très bon moment. Ce fut, entre autres, un plaisir de voir Peter Stormare à la tête de son groupe de furieux, en petit caïd des familles comme on a appris à l'aimer dans Prison Breack. Schwarzy a fait le job, avec un sens de l'auto dérision presque jubilatoire. Et puis merde : une voiture en mode tremplin, un mec barré collectionneur d'arme fils spirituel de Doc, une mémé porte flingue, du Fun, du fun et re du fun. Des blagues foireuses, un vieux héros qui a vieilli vous savez quoi, j'achète.

De tout façon, lorsque j'ai vu l'épée de Conan, j'étais foutu donc :
3 c'est pour cette bouze de Die Hard 5.
4 c'est pour ces Expendables 2 hautement décevant.

7 c'est donc une note surnaturelle pour un film de ce niveau mais défendre la mémoire de Crom, ça n'a pas de prix.

Créée

le 23 mai 2013

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Aqualudo

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