Pour l'année 2011, Nicolas Cage commence avec un film historique teinté de fantastique, retrouvant pour l'occasion le réalisateur de 60 secondes chrono Dominic Sena. Boudé par la critique ainsi que bon nombre de spectateurs, le long-métrage essuie un petit échec après une production calamiteuse. En effet, après quelques déboires de tournage, une sortie repoussée et le replacement en post-production du réalisateur par le yes-man de secours Brett Ratner, Le Dernier des Templiers ne sort que dans quelques salles de par le monde où il n'a droit qu'à quelques copies.


Très proche du Black Death de Christopher Smith, avec qui il partage de nombreuses similitudes, le film narre le trajet de deux templiers déserteurs forcés d'escorter une soi-disante sorcière vers un monastère où un procès équitable lui sera soumis, l'occasion pour nos héros de vérifier par eux-mêmes la réelle nature de la jeune femme mais aussi de remettre en question leur foi abandonnée. Doté d'un petit suspense sur l'identité concrète de la "sorcière" qu'ils escortent et d'un twist-ending aux retranchements de la bêtise maquillé en un whodunit poussif et ridicule, le film part indéniablement en sucette à la fin, le remaniement du script donnant lieu à une bataille en huis-clos contre des moines zombies et un démon/dragon numérique d'une laideur scandaleuse.


On aurait donc préféré une centralisation plus humaniste de l'histoire et une fin moins grand-guignolesque et surtout moins cheap, ce qui rend au final le long-métrage très basique... On sent donc que Sena a mis tout ce qu'il a pu dans le métrage, quitte à proposer une réalisation quelque peu paresseuse où doutes et évènements prévisibles se mêlent à une mini-péripétie n'échappant pas à un manichéisme peuplé de dialogues plats et de scènes aux airs de déjà-vu comme par exemple la traversée du pont qui-va-céder-au-dernier-moment.


Cette mise en scène sommaire se voit donc boosté par Ratner qui, en quelques temps, rajoute des plans de batailles préliminaires et ce fameux final hollywoodien. Rien de bien mirobolant donc. Le dernier des templiers déçoit sans aucun doute malgré un casting plutôt sympathique (Ron Perlman, Stephen Graham et même Christopher Lee, méconnaissable sous son maquillage de pestiféré) et une ambiance restant constamment dans l'optique sombre et crasseuse d'un Moyen-Âge violent et ignorant. En somme, un film passable qui n'entrera pas les annales mais qui divertira un temps soit peu le spectateur lambda et satisfera les fans de Nicolas Cage.

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le 3 avr. 2019

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