Y a mieux pour un Miyazaki !
Voici la quatrième œuvre de Miyazaki que je découvre, les trois précédentes étant « Le Voyage de Chihiro », « Princesse Mononoké » et "Le chateau dans le ciel". J’ai adoré les trois premières, mais malheureusement je reste un peu déçue du Château ambulant.
Il m’a paru par moment ennuyeux et trop cucu : je citerai par exemple le « je t’aime » précoce et inutile qui brise le charme, et il y en a d’autres, mais j’avouerai que j’ai un peu la flemme de les citer pour le moment.
L’idée était encore une fois bonne, mais il manquait quelque chose…mais quoi ? Peut-être une guerre un peu plus noire, oui c’est ça, en fait, il manquait carrément d’obscurité dans l’entièreté du film. Ca m’a semblé beaucoup trop gentillet, et la réaction de Sophie pas spécialement réaliste : « Oh je suis transformée en vieille, horreur, mais je le digère en deux temps trois mouvements ». J’aurais rendu ce côté plus dramatique, mais non, on a cette impression que ce n’est pas du tout un calvaire pour elle, autant point de vue psychologique que physique. Bon d’accord elle a des courbatures et des craquements. Un point que je n’ai sûrement pas compris, c’est son dos ultra voûté par moment, et carrément plus droit à d’autres (je ne parle pas des scènes où l’on voit son visage jeune), donc ce point m’a paru assez troublant. Autre détail troublant, le visage de Hauru qui ne reste jamais constant : j’ai eu le sentiment de découvrir des personnages différents (et non je ne parle pas de ses transformations, juste de son visage.) Du coup, je n’ai pas su m’attacher une seconde au personnage.
Visuellement parlant, c’était encore une fois magnifique. J’ai toutefois été déçue des quelques détails bâclés, comme les ailes de Hauru une fois qu'il s’éloigne de quelques mètres. J’ai pu remarquer quelques similitudes, sûrement des clins d’œil envers ses autres œuvres, comme au début de l’anime, le lien visuel entre la sorcière et celle du voyage de Chihiro, Yubaba. Une ressemblance subtile entre le « navet » et l’homme sans visage m’a plu également. J’aime énormément l’univers de ce réalisateur, qui prend aux tripes, qui donne des frissons, et d’autres sensations qui me sont quasiment inconnues pour des animes japonais.
Soit, j’ai été moins emballée pour celui-ci, mais ce fut quand même un très agréable moment. J’ai hâte de découvrir les autres œuvres de Hayao Miyazaki, et j’espère au plus profond de moi qu’il y en a un parmi les autres d’aussi noir que « Le voyage de Chihiro ». Ca ne tient qu’à moi de les découvrir !