Finir en beauté...

Je n'avais pas forcément envie d'aller voir un autre film d'animation de chez Dreamworks (dont le niveau des productions a considérablement baissé au cours des dernières années), surtout une suite d'un Chat Potté d'assez sinistre mémoire... En tous cas jusqu'à ce que j'en entende dire du bien par des gens habituellement fiables. Il m'a même fallu, honnêtement, faire des pieds et des mains pour convaincre ma fille de 11 ans de m'y accompagner, elle qui se targue de ne plus aller voir de "films pour enfants". Mais, ouf !, ni l'un ni l'autre n'avons été déçus.

Ma fille a adoré le personnage très effrayant du loup, qui à chaque apparition pousse le film vers le haut (en plus, elle est fan des loups, ce qui ne gâche rien), bien aidé en plus par un remarquable travail vocal du génial Wagner Moura. J'ai beaucoup apprécié, pour ma part, le graphisme beaucoup plus moderne que celui de la saga Shrek : il s'inspire beaucoup, il est vrai, des nouveaux codes visuels, passablement excitants, créés en 2018 pour Spiderman : New Generation, et, ce faisant, renouvelle agréablement une franchise devenue passablement ringarde.

Bien sûr, l'histoire d'une quête, opposant plusieurs "équipes" concurrentes, et qui, à la fin, se transformera en une révélation que tout ce que l'on peut désirer dans la vie, soit on l'a, soit il ne tient qu'à soi-même de le réaliser, n'est pas d'une folle originalité. Néanmoins, la plupart des personnages sont très réussis, à l'image d'une Goldilock plus prolo anglaise que nature (Florence Pugh crève une fois de plus, même si ce n'est que vocalement, l'écran) et de sa famille ours criminelle et déjantée. Et cette confrontation pour le moins animée entre des protagonistes complexes, et donc intéressants (avec un bémol pour Perro, personnage de chien "mignon" - beurk! - et naïf, stéréotype qui porte à lui seul le côté "enfantin" du film), fait de cette Dernière Quête une belle réussite, pour le moins inattendue.

Il ne nous reste qu'à espérer qu'il s'agisse bien d'une "dernière" aventure, car il est toujours satisfaisant qu'une saga cinématographique se termine en beauté.

[Critique écrite en 2022]