" Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. "

" Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. " , cette phrase me reste en tête. Le Cercle des poètes disparus est plus qu'un simple film sur l'adolescence et son passage à l'âge adulte, il est avant tout une ode formidable à la liberté, portée par des acteurs merveilleux.


De Robin Williams on retient souvent ses rôles comiques, constat logique puisqu'il excellait dans ce registre, mais sa portée de jeu ne s'arrêtait pas là (encore du mal à parler de lui au passé), le drame et le thriller font aussi partie de sa palette artistique. Ici il se révèle très subtil, riches de scènes avec d'énormes textes à réciter, l'acteur fait merveilles. Mais pourtant, et c'est une très bonne chose, il laisse aussi beaucoup de place aux jeunes acteurs de l'époque. Ethan Hawke et Robert Sean Leonard en tête, mais aussi Josh Charles que l'on a vu récemment dans Free Love et la série The Good Wife, tous parviennent à s'exprimer face à la caméra lors de scènes tantôt oniriques et tantôt compliquées.


Ce qui impressionne avec Le Cercle des poètes disparus c'est que rien n'y est laborieux, en effet le film pourtant très verbeux ne perd jamais son spectateur. Mettant en avant ses thématiques avec justesse, l'écriture est à la fois efficace et percutante. On nous parle avant tout d'émancipation, mentale et physique, il ne s'agit pas ici d'un banal trip philosophique pour petits bobos, Le Cercle des poètes disparus fait partie de ces rares films qui s'adressent avant tout à notre être et notre cœur. Chacun est libre de ses choix, de ses appréciations, chaque avis est bon à prendre, chacun est maître de sa réflexion. Quel beau message humaniste, un message qui résonne d'ailleurs en échos avec la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Quand le cynisme et le réalisme ne se différencient presque plus l'un de l'autre, quand la raison prend le pas sur le conformisme.


La mise en scène de Peter Weir quant à elle met en avant l'onirisme des sujets explorés, notamment grâce à une direction artistique impeccable, la photographie est parfaite. Jamais "too much", la mise en scène se permet quelques extravagances, l'une des scènes clés vers la fin du film est à la fois glaçante et majestueuse. Que dire des compositions de Maurice Jarre hormis qu'elles sont un accompagnement parfait à cette histoire décidément formidable.


Le Cercle des poètes disparus est une oeuvre grandiose et intense, riche d'une écriture juste et d'un casting flamboyant. Une ode sublime à la liberté sous toutes ses formes. Un chef-d’œuvre !

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le 18 févr. 2016

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E-Stark

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