Faut vraiment aimer les films de guerre pour supporter ça jusqu’au bout. Enfermé trois heures dans un espace clos, avec une vingtaine de gars. Supporter la sueur, la promiscuité, l’odeur des chaussettes, dans l’air vicié du sous-marin, sans compter ceux qui pissent et pètent, faut vraiment aimer. Les acteurs sont moyens, il n’y a aucune prétention dramatique dans le jeu, et pas de récit à défendre. On se rapproche assez du docu-fiction, ou du reportage de guerre, avec un seul et unique point de vue, celui du bateau sous l’eau qui donne son titre au film. On pourrait même se demander pourquoi c’est aussi long pour ne montrer qu’un sous-marin qui s’enfonce sous l’eau comme un dauphin, (très beaux, les plans où il s’enfonce, on se dit qu’il va se passer quelque chose), et qui ressurgit de l’eau. Il replonge, et ressurgit une heure plus tard. Entre l’un et l’autre il ne s’est pas passé grand-chose. Il plonge, il remonte, il re-plonge. Des fois on voudrait qu’il coule, pour qu’il se passe enfin quelque chose. Cela se sent que c’est long, c’est fait exprès, mais c’est pas une raison de se faire chier à ce point, c’est long, et supporter ça jusqu’au bout de la nuit, c’est chiant. Je m’ennuie. C’est peut-être « réaliste », mais cinématographiquement, c’est du style : Je n’apporte rien, ou pas grand-chose. Il ne cherche pas à raconter une histoire, il n’y en a pas. Il se contente d’un fait, avec la prétention du réalisme de guerre. C’est quoi son but ? Le témoignage déguisé en film, sans chercher à se positionner. Tout simplement.