Polanski a à moitié réussit son coup : les couleurs et le soin apportés aux décors sont fantastiques et répondent parfaitement aux stéréotypes qu'on a tous dans la tête concernant les Carpates au XIXe siècle (apprécions en particulier le début du film dans l'auberge et la minutie des accessoires et costumes).
Bon.
Mais est-ce suffisant pour en faire le film culte qu'il est devenu ? Bien sûr que non, parce que la deuxième partie du cahier des charges (parodie, donc humour) est complètement bazardée, notamment en raison d'un rythme défaillant.
La malheureuse Sharon Tate, beauté très sixtie fauchée en pleine gloire, en a fait fantasmer plus d'un dans ce film, ce qui explique sans doute en partie la réputation à travers les âges de ce gentil navet. Soigné et trois étoiles, mais navet tout de même.