Un film sur le blackjack et les casinos de Las Vegas, le pitch de départ éveille mon intérêt. Malheureusement le film passe très vite sur les stratégies des protagonistes pour gagner de l'argent, et on se contente de les observer sans vraiment comprendre de quoi il en retourne. C'est dommage. Je n'ai pas lu le livre dont le film est l'adaptation, mais j'imagine que la stratégie de comptage y est plus longuement développée et expliquée. La contrainte du format cinématographique ne permettait peut-être pas de développer plus longuement cet aspect, mais c'est visiblement avant tout un choix du réalisateur qui a dû estimer que cet aspect devait rester secondaire, le coeur du film reposant sur l'intrigue et la relation entre les personnages.


Or l'intrigue s'avère on ne peut plus simple, et si elle a le mérite d'être facile à suivre, elle traîne parfois un petit peu en longueur et surtout elle est télégraphiée (montée, apogée, descente, remontée, le rollercoaster scénaristique et émotionnel habituel en somme). Heureusement, la direction d'acteur est aux oignons, et le trio d'acteurs principaux que sont Jim Sturgess (vu dans Cloud Atlas), Kate Bosworth et Monsieur Kevin Spacey. Même les rôles secondaires ne sont pas en reste avec Laurence Fishburne (aka Morpheus) tout de même, les deux comparses de Ben qui jouent bien leurs rôles de copains délaissés et le reste de la bande de joueurs de blackjack qui assurent également.


Autre point positif, la bande originale de 2008 qui rappelle de bons souvenirs : MGMT en intro (Time to Pretend), les Rolling Stones, LCD SOundsystem, Peter Bjorn and John (Young Folks) pour ne citer que ce que j'ai reconnu, et qui accompagne parfaitement le film dans son ambiance MITienne (oui je sais j'aime bien créer des adjectifs).


Visuellement, c'est joli sans plus. Certains plans ont une belle profondeur de champs notamment dans les plans fixes (salles de classes). On apprécie les belles images de la ville de Boston (que j'ai décidément du mal à différencier de New-York avec ses bâtiments en brique et sa vapeur sortant des égouts). En revanche la partie se déroulant à Vegas est carrément banale, personnellement je préfère largement le Las Vegas qui nous est montré dans Showgirls (qui est de 13 ans son aîné, certes, film assez controversé mais que j'ai pour ma part vraiment apprécié).


C'est donc un film "propre", mais qui manque cruellement du grain de folie que possède un Showgirls et qui l'aurait pour moi fait sortir du vaste lot de la banalité. Un petit moment pas désagréable mais un film que je ne reverrai probablement pas dans le futur.

Raphal_Trujill
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le 23 mai 2018

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