D’un côté j’aime bien Karan Johar parce qu’à une époque, il faisait partie de ces réalisateurs qui « ouvraient » Bollywood, notamment en rafraichissant un peu son esthétique classique et en assumant surtout une bonne part d’autodérision, sans perdre pour autant ce qui en faisait le charme et le souffle... Mais bon, aujourd’hui je dois bien constater que ses films, et c’est notamment le cas de ce « Kuch Kuch Hota Hai », sont clairement sapés par une balourdise sidérante. Je veux bien comprendre que le public indien n’est peut-être pas très subtil et qu’il faut surappuyer à mort pour qu’il comprenne quand on déconne ou pas, qu’on doit pleurer ou non, mais bon... Moi j’estime être un peu plus subtil que ça, et je dois bien avouer que cet état d’esprit, c’est clairement ce qui me fait parfois totalement sortir du film. Et c’est dommage, parce qu’à d’autres moments, je trouve que le film fonctionne vraiment bien et démontre qu’il y a quelque chose à prendre dans ce cinéma...