Bien mieux écrite et plus rythmée que les deux premières aventures de Jason Bourne, la conclusion de cette trilogie marque définitivement un renouveau notable du thriller d’espionnage en en faisant un sous-genre des blockbusters. L’action est rendue haletante grâce à un montage qui transcende le temps et multiplie les points de vue et devient le moteur de l’intrigue sans pour autant délaisser l’évolution de l’enquête dont les principaux rebondissements se font, à l’inverse, aux cours de scènes bavardes au cœur des bureaux de la CIA. Le réalisme que lequel Paul Greengrass réussit à insuffler à ce scénario rocambolesque, la montée crescendo de l’adrénaline qu’il dégage dès les premières minutes mais aussi le jeu tout à fait convaincants des acteurs sont les principaux vecteurs de la réussite de ce long-métrage parfaitement calibré pour devenir une référence du genre.