Le dernier épisode de la célèbre trilogie tirée de l’œuvre de Robert Ludlum tient toutes ses promesses. Il est même supérieur à ses prédécesseurs pourtant déjà d'un excellent niveau. Habituellement, je ne suis pas un amateur de films d’espionnage. Mais la série des Jason Bourne est une exception. Au départ, le choix de Matt Damon pour incarner le personnage principal laissait craindre le pire (trop tendre, tête de premier de la classe). En fait, il a trouvé là le rôle de sa vie. Implacable et d’une efficacité redoutable, la cible se transforme en chasseur. On retrouve dans « La vengeance dans la peau » un Jason Bourne en perpétuel mouvement pour échapper à ses ennemis. Et c’est lui qui a la maîtrise de la situation avec toujours un train d’avance sur ses poursuivants. Il se permet même de les narguer ! Le réalisme de la réalisation est tellement poussé que ce film révolutionne le genre jusqu’alors plombé par les invraisemblances et les baisses de rythme. Caméra à l’épaule, le réalisateur suit notre ancien tueur amnésique au plus près de l’action. L’absence de temps morts, le suspense omniprésent (la recherche du passé) font de ce film un modèle du genre qui commence à inspirer les jeunes réalisateurs et même les nouveaux James Bond.