La sentinelle est un cas à part. Avant sa sortie, une vidéo posté sur Internet nous montrait Paul Schrader, Nicolas Cage et Anton Yelchin demandant au public de ne pas allez voir le film. Pourquoi ? Pour ça...
Paul Schrader est un scénariste reconnu à Hollywood. On lui doit notamment Taxi Driver. Passé à la mise en scéne avec plus ou moins de réussite selon les films, il écrit ici un scénario mettant en scéne un vétéran de la CIA qui était des missions de terrains jusqu'à une séance de torture éprouvant qui lui a valu d'être relégué derriére un bureau. Vieillissant, on lui diagnostic un syndrome de démence. Au même moment, un de ses collégues lui annonce avoir retrouvé la trace de Banir, son ennemi et responsable de son état. Forcément, il va tenter de s'en occuper.
Le scénario est clair : on devrait logiquement douter de l'existence de Banir et la démence du personnage principal devrait nous amener à nous poser des questions. Surement trop compliqué pour les producteurs qui ont retirés le film des mains du réalisateur pour le charcuter et le remonter au delà de tout bon sens. Le résultat ? C'est une traque molle et sans intérêt, pas honteuse grâce à la maîtrise de la mise en scéne de Schrader et un casting convaincant, mais qui évacue tout l'intérêt du scénario dés les premiéres minutes. Difficile alors de se prendre au jeu et on se met à imaginer ce que ça aurait pu donner si le film était sorti comme il aurait dû être... et ça aurait été diablement meilleur...