La route est longue... (et l'apocalypse, c'est triste)

Bon.
Je vais encore une fois heurter les sensibilités qui ont goûté - voire m'ont conseillé- ce film, mais franchement, ça vaut pas tripette, désolée les gars.

1h20 pour que l'action commence sur un film d'1h50, c'est un peu long. Alors, je veux bien que le réal cherche à planter le décor mais ça va, on n'est pas neuneus, on a compris que c'était la merde, que le père adore son fils et fera tout pour lui, que y'a plus rien à becqueter, que y'a plein de vilains méchants, la loi de la jungle, l'homme est un loup pour l'homme : c'est un drame post-apocalyptique totalement classique dans son discours.

En dehors de ce message convenu, les détails qui m'ont le plus dérangée sont les suivants :
- MAISMONDIEUQUECESTLENT. On s'ennuie à 100 sous de l'heure pendant les 3/4 du film. Rien n'arrive, on voit errer le duo dans un monde dévasté, chercher de la bouffe, s'abriter. Voilà.
- C'est un film vraiment américain (notez le moment de complicité Ricoré des personnages lorsqu'ils trouvent une vieille canette de Coca!), qui l'est surtout par son pathos omniprésent, par les scènes multiples de gros câlins et de promesses qu'on se quittera jamais, les yeux mouillés, le sourire ému,les petits instants de connivence filiale, la mort qui ne nous séparera jamais, tout ça ça c'est vraiment trop horrible, ma maman t'es où... Un blablabla mièvre entendu cent fois et des scènes clichées à mort qu'on en a ras-le-bol de voir et revoir encore et encore.

Pour toutes ces raisons, pour moi, ce film est raté et ne m'a pas embarquée une seule seconde. Reste à voir si le bouquin est meilleur - ce qui doit forcément être le cas.