Un film qui ne vous en fera pas voir de toutes les couleurs, même rouges !
Un des westerns que j'ai peu apprécié : bien que grand consommateur du genre, j'ai trouvé ce film un peu "pépère" . Comme si ses géniteurs, Howard Hawks et Arthur Rosson l'avaient réalisé un peu comme certains vont au bureau tous les matins puis rentrent chez eux retrouver leur famille leur journée achevée...
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, pas besoin de trop se triturer les méninges : on est au lendemain du nazisme en Allemagne, de la fin de la seconde guerre mondiale et les cinémas en France font le plein. Pas besoin de s'embêter ! Les gens ont envie de s'amuser et rattraper les joies d'antan...
Ce film n'est pas né non plus protégé des bonnes fées... D'abord, c'est le premier western de Hawks et ça tatonne. En outre, la dualité de réalisateurs se ressent dans le climat du film : par moment on dirait que c'est décousu. Puis, Hawks s'était fâché avec Hugues lui reprochant un plagiat, ce qui retarda en 1948 la sortie de ce film enregistré en 1946, John Wayne ayant joué les médiateurs....
Des brouilles aussi intervinrent
Le climat sur le plateau n'était pas des meilleurs: il y avait des frictions avec un comédien à qui on reprochait de trop picoler... D'autres argumentaient que c'était un problème lié aux faveurs de Joanne Dru, héroïne féminine du film qui n'allaient pas au réalisateur....
Cette aventure est aussi bien trop longue...
Seul fais marquants, c'est le premier film de Monty Cliff, coqueluche de Hollywood qui fait une entrée fracassante dans le monde des comédiens... Et le retour de Walter Brennan, l'éternel râleur associé à Wayne qui esi ici cuisinier. Un régal !
Enfin, pour une fois, les femmes ne seront pas là que pour jouer les pots de fleurs pour faire joli dans le décor... Une aventure amoureuse se nouera...
Mais rien de bien nouveau en définitive, sinon les moyens considérables (le troupeau de bétail) et
l'armada de cow-boys ! Une production qui a les moyens.
Pourtant en France où la télé n'avait pas encore taillé de croupières au cinéma, quand Bambi montait sur la première marche du podium du box-office français avec plus de 10 millions de spectateurs, Cette rivière n'engrangeait "que" 1 719 383 entrées en salles bien loin dans le classement général...
Le jackpot mondial était pourtant gagné avec une rentabilité de 437 % et la carrière de Monty lancée...
Film bien mais sans plus...
Arte le 19.06.2023-