La Reine des Neiges II
5.8
La Reine des Neiges II

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee (2019)

J’ai vu « La Reine des Neiges 2 » et je ne sais toujours pas s’il s’agit d’une œuvre originale ou d’un patchwork inspiré de dizaines d’influences antérieures… C’est l’histoire d’Elsa, qui règne désormais sur Arendelle, mais que physiquement, parce qu’elle a toujours la tête à autre chose, comme d’hab…


En plus, elle entend des voix comme Jeanne d’Arc, ce qui n’arrange rien à ses troubles de la concentration, notamment quand tout le monde sauf elle s’éclate lors d’une partie de Time’s Up !


Comme dans le premier opus, elle use de ses pouvoirs de Jedi en chantant.


Ce qui est complètement con parce qu’elle ne les gère pas vraiment et réveille Grand-Mère Feuillage et ses potes. Ça tombe plutôt mal parce que c’est, en plus, la fin de l’âge de glace…


Pour sauver Arendelle, elle part mener l’enquête avec tous ses potes habituels : sa frangine Anna, Kristoff alias le Jean-Pierre François d’Arendelle, Rudolph le Renne et Olaf qui sera juste irritant au possible tout au long du film


parce qu’il nous gratifie d’une crise d’ado dans les règles


en plus de ses gags qui ne feront rire que lui et les chiards présents dans les salles. Petit aparté sur les chiards en question : chers parents, déjà que ce n’est pas marrant de voir vos gosses faire n’importe quoi à l’avant de la salle pendant l’entracte, alors faites preuve d’un minimum d’autorité quand il s’agit de les empêcher de foutre leurs petites mains dégueulasses sur l’écran, celui-là même où il est inscrit en grand « Ne pas mettre ses mains sur l’écran ! »…


La Communauté de l’Anneau arrive donc chez le Peuple de Pocahontas, qui n’a plus vu le ciel depuis près de 40 ans. Là, un Pokémon qui ne sert en rien le scénario va intégrer la petite troupe, ainsi que probablement les rayons peluches et jouets des grandes surfaces. Elsa se rend compte que, tout comme Leeloo Dallas, elle est le 5e élément. Elle part à l’aventure avec Anna et Olaf. Kristoff, qui n’arrive pas à demander Anna en mariage depuis le début du film – on s’attend à un running-gag mais ça n’arrivera en fait que deux ou trois fois, dommage… - est à deux doigts de virer Brokeback Mountain, mais part finalement dans un solo pop-rock entre Europe et Modern Talking pour me filer


l’un des fous rires les plus mémorables de ma vie au cinéma.


Le morceau est à chier et les rênes donnent une touche Bohemian Rhapsody au clip – parce que cette scène ressemble vraiment à un clip – MÉMORABLE !


Les deux frangines et Bouli visitent le Titanic dans le naufrage duquel leurs parents, issus de deux mondes différents – Rose et Jack ? – ont perdu la vie. Elsa décide de poursuivre sa route seule et se débarrasse des deux autres en leur confectionnant une barque de glace. Après avoir dévalé une pente glacée comme Manny, Diego et Sid avant eux, ils passent en silence devant des géants de pierre. L’Argonath de l’Anduin du Seigneur des Anneaux ? Non ! Plutôt les Géants de Pierre du Hobbit. On y reviendra…


Elsa veut se la jouer Bodhi dans Point Break, mais en vrai, elle est aussi nulle en surf que Brice de Nice. Elle est à deux doigts de se noyer, mais elle est finalement sauvée par l’un des chevaux aquatiques d’Arwen, qui la mènera jusqu’à la Forteresse de la Solitude de Superman. Là, elle découvre que son Grand-Père n’a pas été tué par le Méchant mais EST le Méchant. Façon « L’Empire contre-attaque » juste avant que Luke ne chiale en apprenant la vérité sur Vador/Anakin… Pour en apprendre davantage, Elsa le paie de sa vie et finit en Mr Freeze (la glace, pas l’un des ennemis de Batman), mais parvient à souffler un message gelé jusqu’à sa frangine qui, par conséquent, devient Reine d’Arendelle et ne s’en rend même pas compte, surtout parce que la magie de la peroxydée n’existe plus et qu’Olaf meurt – « ENFIN ! » diront les mauvaises langues – dans ses bras.


Pour laver l’honneur d’Arendelle et que sa sœur ne se soit pas sacrifiée pour rien, Anna a l’idée de faire ce que Tahiti Bob a raté quand « Les Simpsons l’ont déjà fait » : détruire le barrage de Springfield pour inonder la plaine. Comme elle est plus intelligente que balèze, elle attire les Géants de Pierre croisés plus tôt qui vont se charger du sale boulot à coups de gros cailloux. Au passage, des soldats d’Arendelle coincés là depuis des décennies également vont attirer les Golems – parce qu’eux sont balèzes, par contre, donc cons… - en tapant sur leurs boucliers tels les Spartiates de Leonidas.


Ce rachat du passé ressuscite Elsa – ce n’est jamais que la deuxième résurrection de la saga après celle d’Anna dans le premier opus, Shenron a dû passer par là et, pour une fois, ce n’était pas pour Krilin – et Olaf (et merde ! / et de trois !). Anna n’est (déjà) plus Reine d’Arendelle, que sauve Elsa grâce à un mur de glace qui pourrait même empêcher les Sauvageons de pénétrer dans le Royaume des Sept Couronnes. Mais en fait, Anne redevient vite fait Reine d’Arendelle parce qu’Elsa abdique. Et c’est mieux pour tout le monde tant elle n’aura jamais été vraiment présente pour son peuple, tant physiquement que mentalement.


Tout est bien qui finit bien,


surtout qu’Anna a accepté d’épouser Kristoff.


« Fin », j’espère, parce que je vois mal comment Disney pourrait pondre un troisième épisode vu la médiocrité de ce second qui reste, soyons toutefois honnête, très joli et esthétique.


Fin ? En fait, pas vraiment, parce que les plus courageux – ou fous comme toi qui a lu jusqu'ici, par exemple – dont je fais partie sont restés jusqu’à la fin du générique, où l’on découvre, dans une scène post-générique,


Père Castor Olaf en train de raconter l’histoire du film à des Kodamas de glace, puisqu’on n’avait encore rien pompé sur Ghibli jusque-là !


Et toi, tu as vu d’autres références qui m’auraient échappées ?

GaëtanDi_Gravio
2

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le 28 déc. 2019

Critique lue 335 fois

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