Des luges d'ennui

Tout commençait bien. La découverte des lieux, l'enfance des deux sœurs marquée par leur séparation physique, puis la mort de leurs parents.
Elsa est cloîtrée dans sa chambre pour ne pas risquer de nuire à sa cadette, vivant avec la culpabilité et la crainte d'elle même. Anna s'ennuie dans le vaste château, se demandant pourquoi sa sœur l'a abandonnée.
Frustration de brider une capacité surnaturelle, acceptation de la différence, on tenait là une matière première intéressante.

Mais une fois qu'Elsa a quitté le royaume pour nous chanter qu'elle est libre et délivrée du poids du secret, du regard du commun des mortels, le film s'enlise et patine.
Les allers et retours des différents personnages pour ramener Elsa parmi ses sujets sonnent creux et la majorité des scènes sont superficielles à souhait.

La séquence finale vient relever le niveau; le dénouement se déroule sur la mer gelée, entre les bateaux pris dans la glace, et assaisonnés d'une tempête de neige. Un spectacle qui en jette et une tension dramatique à la hauteur.
Techniquement, le métrage est d'ailleurs difficilement attaquable.

Concernant les chansons, même sentiment que pour le récit. Deux ou trois seulement ont un intérêt. Les autres sont ennuyeuses autant par le fond que par la forme. Du remplissage de BO.

Une glace avec un bel emballage, ou le saupoudrage craquant et la pointe du cornet seraient délicieux. Entre les deux, de l'eau.

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