
"Pour ceux qui ne l'ont pas vu, y a du spoil, sorry."
Une première demi heure explosive, où Jake Gyllenhaal apparait le corps transformé pour une 43eme victoire sans défaite.
Et puis c'est le drame.
Et à partir de là, deux choix s'offraient aux scénaristes et réalisateur: continuer sur un rythme effréné dans la voie de la vengeance basique, ou suivre un boxeur brisé qui va avoir bien du mal à remonter la pente...
S'il est vrai qu'en poursuivant cette dernière option, la lenteur du récit peut parfois devenir limite ennuyeuse, surtout en comparaison du début tonitruant, je pense que ce fût le bon choix.
Car il permet à Gyllenhaal d'encore une fois prouver son jeu d'acteur impressionnant, totalement habité par son personnage. Il est convaincant dans son rôle de père à la limite du suicide, car non ce n'est pas un super héros et perdre sa femme tant aimé nous montre un humain fou de desespoir, prêt au pire, mais aussi au meilleur pour récupérer sa fille.
La descente aux enfers est aussi poignante que sa "redemption", et on se plaît à l'ecourager jusqu'à un combat final plein de sang.
Le souci, c'est qu'il porte le film à lui tout seul. Cela montre encore une fois son talent qui fait de lui un des meilleurs acteurs de sa génération, mais des seconds rôles plus consistants auraient été bienvenue pour l'appuyer et faire rayonner le film dans sa globalité. On voit trop peu l'appétissante MacAdams, 50 cents est anecdotique pour ne pas dire incongru dans ce rôle, et Whitaker n'est qu'un second couteau pour une fois.
Peut etre l'aura de Gyllenhaal est elle trop écrasante ?
En tous cas j'ai pris plaisir à voir ce film qui est finalement plus qu'un film sur la boxe, plus qu'un autre film sur la boxe.