Boule rageante
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Je me lance dans une série de films de films de boxe, après la claque qu'a été le dernier Rocky pour moi. Si ce "Southpaw" a bien des qualités, qui tournent principalement autour du jeu et de la personnalité d'un de mes acteurs désormais fétiches, j'ai nommé Jake G, le résultat est quand même moins bon que Creed. Pourquoi ?
Toute la partie introductive du film (assez longue donc), est très réussie. On nous présente un champion dont le nom de star, Hope, va prophétiser le reste de l'histoire (sic, on sent la lourdeur). La prestation de Rachel McAdams est encore une fois très bonne, et le couple qu'elle forme avec Gyllenhaal est complètement crédible, à arracher des larmes à un éthiopien assoiffé . 50 Cent profite de cette aura pour élever son jeu d'acteur : il entoure tout ce bonheur d'une tension feutrée bienvenue.
Mais, voilà le clash : comme la bande annonce le montrait (putain de bandes annonces) """la mort du personnage féminin détruit tout ce petit paradis """
Et à partir de là, on ne sait pas trop pourquoi, mais le scénario part étonnamment en live, et pas dans le bon sens du terme : tout devient très plat, les tenants et les aboutissants sont amenés à pas de mammouth, on ne comprend pas grand chose, tout arrive trop vite, sans la passion nécessaire transmise au spectateur : Cette "rage au ventre", on ne la voit presque jamais, et c'est vraiment ce qui fait défaut à ce film, un coté épique que Creed avait justement réussi à amener en poussant ses scènes et ses personnages à leur paroxysme, quitte à flirter avec la limite de l'exagération, et avec une mise en scène bien supérieure.
En comparaison, dans ce film, la boxe semble faire défaut, alors qu'on voit trois combats complets, d'une longueur conséquente. Seulement, certains manques de chorégraphie, et cette caméra tournant autour du ring sans aucune ingéniosité finissent par ennuyer, voire donner le mal de mer.
Le souffle épique revient, un peu trop tard, sur la fin du dernier combat, mais s'essouffle trop rapidement alors que les deux boxeurs répètent encore une fois un schéma vu et revu dans le film : le méchant insulte sa copine, et le gentil montre qu'il est super vénère et manque de tout casser.
Si je suis aussi critique et parait aussi déçu (j'ai quand même passé un très bon moment), c'est parce que les acteurs sont excellent (bon, sauf Forest Whitaker, mais faut arrêter de le faire jouer celui là aussi) à commencer par ce bon vieux Jake, qui porte haut-la-main un rôle à oscar. Le film souffre trop de la comparaison avec les canons du genre, mais reste donc un plaisir à regarder.
Créée
le 24 févr. 2016
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