Meh. So much meh.

La carrière d’Antoine Fuqua est tellement étrange et binaire qu’il est très facile de savoir si un de ses films sera réussi ou pas, dans la mesure où il en réussit un sur deux.

        La Rage de Vaincre suit The Equalizer, on pouvait donc s’attendre à un mauvais film vu que ce dernier était réussi. Si cet énième film de rédemption à travers la boxe et un vieil entraîneur n’est pas vraiment loupé et possède tout de même quelques séquences réussies, dont celles de boxe, il n’apporte rien de nouveau à un genre totalement dominé par Sylvester Stallone, que ce soit Match Retour ou Creed. Pire encore, les enjeux dramatiques du script de Kurt Sutter sont en fait particulièrement inintéressants, car si prévisibles qu’il n’y a aucune surprise et donc aucune intensité. C’est dommage car Jake Gyllenhaal, Forest Whitaker et Oona Lawrence sont plutôt performants, mais le reste du casting est bien en-deçà, jouant les gros durs sans aucun talent. Quant au score de James Horner, il est aussi lourd que le film qu’il illustre : attendu, pompier, tire-larmes et surtout absolument pas original.
        La Rage de Vaincre s’oublie quelques jours après vision et ne doit son salut qu’à une poignée de scènes et aux trois acteurs principaux. Ça aurait pu être pire, mais ça aurait dû être mieux.