Etre un papatriarche n'excuse pas tout

Jusqu'à la moitié, c'est un brin longuet mais ça passe, bien que j'imaginais des dialogues plus truculents de la part du promu "maître" en la matière. Enfin, de toutes façons ça pourrait bien être le pape ou dieu le père lui-même que ça ne m'impressionnerait pas davantage.
Malheureusement, le fameux procès arrive. Jusque là, on pouvait garder l'illusion que l'homme et la femme étaient traités à égalité, bien que ce soit quand même le mari qui soit passé à l'acte meurtrier en premier, que le film se place essentiellement de son point de vue à lui et que le titre soit "la poison" et non "le vieux schnock empli de fiel toxique". Mais s'ensuit une scène extrêmement pénible où les vieux darons laiderons du procès à la défense et à l'accusation se font passer une photo de la mégère, qui se trouve être si laide que non, elle n'aurait pas pu tromper son mari puisqu'aucun mâle possédant une raison minimale ne pourrait jamais parvenir à la sauter apparemment. En revanche, ces messieurs ont l'air de se trouver frétillants comme des gardons frais-pêchés alors qu'ils ressemblent tous à de vieux mérous rances, cherchez l'erreur. Ah, et si c'était la seule, je ne parle pas de toutes les connivences entre bonhommes qui riochent bêtement, considérant le crime pour ainsi dire légitime vue la tronche de "la poison", à tel point que l'accusé n'a même pas besoin d'avocat pour se défendre, son bon-sens de gros rustique "bon vivant rime avec prévoyant" suffisant manifestement à l'innocenter.
Il rentre d'ailleurs à la fin fêté par tout le village, CQFD.
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le 25 févr. 2015

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