La Petite Sirène par Sid380

Nouveau remake live action de la firme Disney qui refait le classique un peu surfait de 1989, cet énième remake est accompagné d'un "bashing" plus violent que d'habitude du fait d'avoir confier le rôle principal à une jeune actrice afro-américaine, la pas très connue Halle Bailey. Entre manipulation de notes sur les sites spécialisés par ceux qui ne font même pas l'effort de voir le résultat final, on en est là aujourd'hui, ce dernier est loin d'être le ratage annoncé.

A son actif, Halle Bailey justement qui apporte un vent de fraîcheur en portant quasiment le film sur ses épaules et sa race n'y est pour rien, on s'y habitue très vite. John Hauer-King, même si il n'a pas un gros charisme attire le capital sympathie sauf lorsqu'il pousse la chansonnette sur les rochers de l'île, l'acteur pas très à l'aise dans le registre constitue l'un des moments gênants du film.

Le royaume sous-marin même si il est à mille lieues de la suite d'Avatar bien évidemment n'a rien de honteux toutefois, Sebastien et la mouette Eurêka sont très réussis, reste le poisson Polochon pas vraiment top ceci-dit. Les scénaristes comme pour enfoncer le clou, on donné également une Reine africaine au royaume sortie un peu de nulle part qui aurait pu être évité, même si Eric a été adopté, c'est spécifiquement dit, et l'absence de Roi se fait sentir.

Le métrage étant largement plus long que l'original animé, les futurs deux amoureux se permettent une escapade sur l'île où on montre leur amour naissant ce qui constitue un des meilleurs moments.

Javier Bardem en Roi Triton fait le job, la grande attraction est bien sûr Melissa McCarthy en Ursula dont son repère donne des moments plus sombres jusque à la bataille finale un peu brouillonne mais n'est pas si mal faîte.

Avec l'ajout de 2-3 chansons confiées au fameux Lin-Manuel Miranda, rassurez-vous les cultes y sont dont Sous l'océan, le charme d'Halle Bailey et la sympathie de Jonah Hauer-King, La Petite Sirène est une bonne surprise, plus proche de La Belle et la Bête avec Emma Watson où de Aladdin version Guy Ritchie par certains aspects.

Certes, on pourra toujours dire que Disney cherche un peu les bâtons pour se faire battre, mais le film ne mérite pas son torrent de haine désormais habituel à toutes productions du genre qui l'accompagne, alors que des purges comme Everything Everywhere All At Once où le Spider-Verse remportent plein d'Oscars et l'aval de ce même public. A vous de voir dans cas-là.