Le prix du silence

Cette balade presqu'initiatique commence par cette même douceur que celle que nous apporte le regard du photographe et guide Vincent Meunier sur notre monde.

Tout le long de ce voyage, que j’ai trouvé trop court, est pour commencer une vraie explosion de rétines, tout est beau même les silences. Les images de cette faune sont à vraiment couper le souffle, au premier sens du terme, que ce soit les Yaks tibétains, les oiseux, les antilopes, les cerfs de Thorold le moindre être vivant dans cette région hostile est comme un vrai cadeau.

Une fois que votre souffle sera altéré viendra le vertige des paysages de ces plateaux tibétains, sur place ça doit vraiment être quelque chose de fou niveau émotion tant c’est majestueux et que ça prend aux tripes même à travers un simple écran.

Ensuite la vraie réussite de ce film documentaire est pour moi l’alchimie parfaite de longs moments de silence où seul les images suffisent où la moindre parole pourrait s’apparenter à de la pollution, des commentaires juste et précis, sans superflu de l’écrivain voyageur Sylvain Tesson et des murmures explicatifs de Vincent Meunier.

D'ailleurs il est beau à voir lorsque ce dernier est contemplatif avec un regard d’enfant lorsque le hasard le met sur la route d’une chouette, d’une grotte, d’une brise et si je parle d’enfant c’est aussi parce qu’il en a gardé l’enthousiasme et ça aussi il nous le communique très bien.

Alors “Sac à dos, dos” comme on disait à l’armée et laissez-vous guider.

Bon voyage.