Dans les années 70, quatre jeunes partent au milieu de la campagne. Après un arrêt dans une station service, ils prennent une auto-stoppeuse, Baby, qui s'avère être complètement barrée. La nuit tombe, l'endroit est plus qu'isolé, moment propice pour une panne de voiture... Baby les invite chez elle le temps que la voiture soit réparée. Nos quatre compères font alors connaissance de la famille Firefly. C'est le début d'un long cauchemar.

Scénario de départ qui est, oh mon dieu, bien loin d'être original, de plus qu'il nous laisse comme une sensation de déjà vu. En effet, dans sa première réalisation, Rob Zombie ne cache pas l'influence qu'ont eu les films d'horreur des années 1970-1980. Dans la première partie du film, on ne peut passer à coté des nombreuses similitudes avec Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, ne serait-ce que la trame principale de l'histoire. On a également droit au masque faite de peau qui fait bizarrement penser à Leatherface...

Mais la famille Firefly n'a pas grand-chose à envier à la famille Sawyer. Chaque membre a une originalité bien particulière. On se retrouve avec une bande de tortionnaires, tous aussi malades et sadiques les uns que les autres. Et tous ces tarés, ce n'est pas croyable tellement on les aime ! C'est malsain, mais ils nous fascinent, ils nous font rire. Non, La Maison Des 1000 Morts ne fait pas peur, c'est un film sombre, avec une ambiance morbide mais avec un bel humour noir. Rien que les dialogues, c'est un pur bonheur (''You know, I like them with a little more meat on them. The bigger the cushion, the sweeter the pushing.").

Sinon, concernant la réalisation, le film est plein de flash-back et d'apparition d'images qui donnent un certain rythme au film comme ils peuvent aussi déplaire à beaucoup de personnes. La scène d'exécution des flics est fabuleuse. J'ai particulièrement apprécié le décalage entre le massacre et la musique. Mais rien ne vaut la mort du dernier flic. Plan large et un silence pesant, presque gênant pendant 30 secondes. Après ce massacre, on arrive sur une longue descente aux enfers qui peut presque toucher le surnaturel.

Ce survival mélangeant gore et burlesque doit être pris comme il vient, sans chercher plus loin, afin d'apprécier cette bande de dégénéré comme il se doit.

Run rabbit run !
Amethyste
8
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le 18 mai 2011

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Amethyste

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