Dans l'esprit des petites nouvelles dont la chute mêle fantastique et folie (pour les première et deuxième, qui nous ont fait penser à du Stephen King) ou envie de liberté soudaine dans un monde tristounet. Un film d'animation pour les grands, donc. Un brin déprimant, assez particulier esthétiquement parlant (cela n'engage que notre humble avis, mais on n'est pas fan du design, surtout dans la première histoire), assez mollasson, La Maison ne nous a pas tapé dans l’œil, malgré une qualité évidente (très bons doublages, histoires bien trouvées et dont la chute surprend forcément, travail d'animation à la main qu'on adore toujours retrouver plutôt que du numérique...). Parmi les trois histoires, on aura quand même préféré la dernière, légèrement moins "plombante" dans son ambiance que les deux premières (l'histoire de la première est la meilleure, mais la chute est très sombre, à l'inverse la dernière se pare d'une intrigue simpliste mais à la chute colorée d'espoir, ce qu'on préfère). Aussi on conçoit facilement que ce film plaise, il le mérite, et le public de Netflix mérite d'autant plus ce genre de production auteuriale qui changent du tout-venant sériel souvent pauvre en qualité. On déprime comme dans Les Triplettes de Belleville, on se rince l’œil comme dans un bel Aardman, bref La Maison aurait pu être un lointain cousin du récent L'Ile aux chiens de Wes Anderson. Dommage que, subjectivement, on n'a jamais trouvé la clé pour déverrouiller la porte d'entrée de ces maisons aux histoires bien trouvées. On vous conseille quand même de faire une petite visite du proprio, cela vaut le coup.