
Je suis loin d'adhérer à l'univers de Spielberg. ET, dents de la mer, Indiana Jones, Jurrassic Park... Cela ne m'intérèsse pas. Mais voila qu'il décide de s'attaquer à l'action d'Oskar Schindler pendant la seconde guerre mondiale. Spielberg adapte une histoire vraie et par conséquent, pas de trace d'extraterrestre et autre dinosaure. Enfin du Spielberg intérèssant. Le potentiel est là. Et je dois reconnaître qu'il a su l'exploiter, bien aidé par trois acteurs sublimes.
Au début, on n'accroche pas forcément. Noir et blanc. On introduit le personnage de Schindler cherchant à lancer son entreprise. Pas très passionant. Puis viennent Ben Kingsley et surtout Ralph Fiennes, magistral en Amon Goeth, incarnation parfaite de toute la saloperie engendrée par le nazisme. Ce jour là, j'ai su que j'étais fan de Ralph Fiennes. La scène où il cible du haut de son balcon. Crapuleux mais fascinant. Et puis, la relation ambigüe qu'il entretient avec Liam Neeson. L'un, contaminé par l'endoctrinement mais ne pouvant empêcher ses sentiments envers sa servante juive. L'autre qui respecte ses employés prisonniers mais qui ne peut le montrer. Le jeu de l'hypocrisie nécessaire.
Si dans le film, Fiennes est grandiose, il ne faut pas pour autant oublier le principal : l'oeuvre de Schindler. Le héros, c'est lui. Et un chef d'oeuvre de trois heures était la moindre des choses pour lui rendre hommage.