Le film se déroule de nos jours, presque entièrement à Los Angeles. Il commence au milieu d’un embouteillage monstre sur une autoroute dont la capitale de la Californie est coutumière. Mia (Emma Stone), est serveuse au café Warner situé au sein des studios d’Hollywood. Rêvant depuis son plus jeune âge d’être actrice, elle enchaîne sans succès les castings. Sebastian (Ryan Gosling), est un pianiste de jazz éclectique dont le rêve est d’ouvrir un club de jazz. Lorsque le bouchon commence à se dissiper, Mia, qui répète son texte, ne démarre pas assez vite pour Sebastian qui la double en klaxonnant. Furieuse, elle lui fait un doigt d’honneur en l’injuriant. Peu après, elle passe une audition qui se révèle infructueuse. Le soir, Mia se rend avec ses amies dans une fête organisée dans une villa sur les hauteurs de Hollywood Hills (Someone in the Crowd). En voulant rentrer chez elle, elle s'aperçoit que sa voiture a été emmenée à la fourrière.


Durant un concert dans un restaurant qui l’emploie, Sebastian est renvoyé car il a joué des improvisations de jazz au lieu des chansons de Noël exigées par le propriétaire. Alors qu'elle entre dans le restaurant, Mia entend le morceau qui lui vaut son renvoi (Mia and Sebastian's Theme), et s’avance pour lui parler au moment où Sebastian se précipite au dehors avec les maigres pourboires qu’il a récoltés. Tout à sa colère, il la bouscule et quitte le club.


Plusieurs mois plus tard, Mia croise à nouveau Sebastian dans une soirée où celui-ci joue dans un groupe de reprises de chansons des années 1980. Elle se moque de lui et de sa carrière stagnante ; il réplique en se moquant de sa piètre carrière d'actrice. Après le concert, ils repartent ensemble pour reprendre leurs voitures et, tout en se plaignant d’avoir passé la soirée ensemble, ils improvisent des pas de danse (A Lovely Night).


S'étant rapprochés, ils s’entraînent à découvrir leurs passions respectives : Mia emmène Sebastian visiter les studios d’Hollywood et lui confie son rêve de devenir actrice et le plaisir qu’elle a à jouer la comédie. Quant à Sebastian, il l'invite dans un club de jazz et lui confie son rêve : ouvrir un jour son propre établissement. Au cours d’une conversation, Mia dit à Sebastian qu’elle n’a jamais vu La Fureur de vivre, l’un des films emblématiques de James Dean ; enthousiaste, elle accepte avant de se rappeler par son petit ami, Greg, qu’ils sont attendus à un dîner. La soirée avec Greg et ses amis se révélant d’un ennui mortel, elle s'enfuit la quitte au milieu du repas pour rejoindre Sebastian au cinéma où le film vient de commencer. Au moment où leurs mains se retrouvaient et où ils allaient échanger leur premier baiser, la pellicule brûle et le film s’interrompt. Comme la scène qu’ils s’apprêtaient à voir se déroulait dans le planétarium de l'Observatoire Griffith, Sebastian l’entraîne vers ce lieu-clé du récit de La Fureur de vivre (Planetarium). Une fois sur place, ils peuvent terminer leur baiser interrompu dans le cinéma.


Après de nouvelles auditions ratées, Mia, qui commence à désespérer et, encouragée par Sebastian, elle se décide à écrire un one-woman-show pour le théâtre où elle sera la seule actrice et n’aura pas à passer d’auditions. De son côté, Sebastian décroche un emploi dans un club de jazz et emménage avec Mia (Summer Montage). Il y retrouve Keith (John Legend), un de ses vieux camarades qui lui propose de venir jouer avec le groupe de jazz-rock qu’il a monté. Dans un premier temps, Sebastian est réticent, car, d’une part, il semble avoir un contentieux avec Keith, et d’autre part, il est trop puriste pour aimer le style musical du groupe. Mais Mia l’encourage malgré tout à faire un essai avec Keith, sans imaginer que cela va les séparer car, le succès venant, Seb se prend au jeu et part en tournée avec son nouveau groupe, abandonnant Mia à sa solitude.


Un soir, Mia, après avoir essayé en vain d’avoir Sebastian au téléphone, rentre chez elle pour découvrir que Sebastian lui a fait la surprise de lui préparer un repas d’amoureux. D'abord heureuse, elle déchante lorsqu'il lui apprend que le succès du groupe l’amène à prolonger sa tournée et qu’ils vont être séparés des mois, voire des années. Il reconnaît qu’après des années de galère, il a enfin un revenu stable mais qu’en plus il est heureux de pouvoir jouer devant des salles pleines. Ils ont leur première querelle d’amoureux, Mia accusant Seb d’avoir abandonné son rêve et ne pouvant accepter d’être plus longtemps séparée de lui, lui demande de démissionner. Seb lui fait remarquer que c'est elle, à l'origine, qui lui a conseillé de rejoindre ce groupe. La discussion s'envenime : il affirme qu'elle l'aimait davantage quand il était un artiste fauché. Vexée, Mia quitte l'appartement.


Plus tard, après avoir terminé l’écriture de son spectacle, Mia s’apprête à le présenter dans un théâtre qu’elle a loué pour l’occasion. Sebastian, qui lui avait promis d’y assister, lui fait faux-bond car il est retenu par une séance photo avec son groupe. Le spectacle est un échec : seule une dizaine de personnes y assiste et les critiques des spectateurs présents sont meurtières, Mia craque et décide d'abandonner l’idée de devenir actrice. Elle quitte Los Angeles et retourne vivre chez ses parents à Boulder City au Nevada.


Quelques jours après, Sebastian, seul dans l’appartement qu’ils ont habité ensemble, reçoit un appel d'une directrice de casting qui a assisté au spectacle de Mia et veut lui faire une proposition pour un rôle dans un film qui doit se tourner à Paris. Sebastian roule jusqu'à Boulder City pour annoncer la bonne nouvelle à Mia mais, traumatisée par ses échecs, elle préfère refuser pour éviter une nouvelle humiliation. Sebastian parvient cependant à la convaincre et l’amène au casting. Durant l'audition, les recruteurs demandent à Mia de leur raconter une histoire : elle commence en parlant de sa tante, qui lui a donné l’envie de devenir comédienne alors qu’elle n’était qu’une petite fille puis elle improvise en chantant (Audition/The Fools Who Dream). Certain que Mia a réussi son audition, Sebastian lui conseille de tenter à nouveau sa chance dans le cinéma. Ils se promettent alors de s'aimer toujours, sans savoir de quoi le lendemain sera fait.


Cinq ans plus tard, Mia est devenue une actrice célèbre mais est désormais mariée à un autre homme avec qui elle a une fille. Un soir, après avoir dîné au restaurant, Mia et son mari vont boire un verre dans un club de jazz. En entrant, elle remarque le logo du bar : Seb's. Elle s'installe dans le public et regarde Sebastian jouer au piano. Celui-ci joue la chanson qu'il jouait lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois (Epilogue). Durant cette chanson, Mia repense à ce qu'aurait pu être leur histoire si les choses s’étaient passées différemment. À la fin de la chanson, Mia se lève et part avec son mari ; sur le seuil de la porte d'entrée, elle et Sebastian s'adressent un dernier sourire.


Mon opinion sur ce film


J'ai hésité à aller voir ce film sur lequel les mauvaises critiques étaient aussi nombreuses que les bonnes. J'ai fini par y aller avant qu'il ne soit plus à l'affiche et je ne le regrette pas. Certes, si ce film n'est pas exempt de certaines critiques, comme sa longueur et la confusion de la scène finale qui comporte un certain nombre de maladresses, je l'ai beaucoup aimé. Je ne suis pourtant pas un grand fan des comédies musicales et je dois dire que la 1ère scène (qui, semble-t-il, ait représenté pour le réalisateur un exploit technique sans précédent) m'a refroidi. Heureusement, le reste du film, en particulier certaines scènes, comme celle de la danse à Mulholland Drive, celle du Planétarium, celle de l'audition de Mia ou la dernière scène, qui dégage une émotion fantastique, à condition de la comprendre, m'ont emballé comme ne l'avait fait aucun film depuis de longs mois...


Mais je conçois que ce film, par son originalité et bien qu'il fasse de nombreuses allusions (on peut parles d'hommages) à ses grands prédécesseurs dans le domaine du film musical ou de la comédie musicale, apporte un souffle de fraîcheur dont on a bien besoin par les temps qui courent. Bref, j'ai adoré et je recommande fortement La La Land à tous les amoureux du cinéma, du jazz (dont je suis pourtant un très mauvais défenseur), et de Los Angeles qui est superbement mis en lumière par Damien Chazelle.

Roland_Comte
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le 19 mars 2017

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Roland Comte

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