Pour mon analyse, j’ai choisi de distinguer le scénario du reste du film, alors que c’est précisément l’ensemble qui fait de La La Land une belle réussite.
Commençons par le film en lui-même. Le visionnage est un véritable plaisir et le talent de Damien Chazelle pour la réalisation est époustouflant. La comédie musicale s’immisce avec une justesse implacable au sein du récit de la relation entre Mia (Emma Stone) et Sebastian (Ryan Gosling). Chaque chant, chaque instrument s’installe parfaitement dans un décor magnifique et colle constamment à l’histoire. Au-delà de la relation amoureuse des deux personnages principaux, le réalisateur franco-américain parvient même à mettre en avant son point de vue quant à la machine Hollywoodienne ou son amour pour le jazz.
À l’opposé d’un film appréciable et émouvant, l’écriture révèle quelques faiblesses au scénario. L’histoire d’amour, abordée sous un angle original, est trop souvent ramenée à des détails clichés voire ennuyeux par moment. Le scénario, qui tente pourtant de s’éloigner des codes habituels, tend parfois vers une certaine légèreté qui souhaiterait plonger le spectateur dans une bonne humeur quelque peu forcée.
En somme, le film, par son déroulement, oscille entre l’exceptionnel, porté par des scènes musicales géniales et une Emma Stone très séduisante, et le correct, caractérisé par quelques facilités aux allures de clichés. Pourtant, le troisième film de Damien Chazelle est une réussite et possède toutes les chances de confirmer les attentes placées en lui pour les Oscars. Notamment dans les catégories liées à la musique, à la technique et à la réalisation.