Blockbuster bridé
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Oui, La Grande Muraille est un peu con. Les dialogues sont simplistes, le scénario tient sur un post-it, et les personnages sont stéréotypés au possible (parce que oui, BIEN SÛR que l’Espagnol va utiliser la toromachie pour vaincre les monstres). On va dire qu’au moins cette simplicité évite les incohérences. Mais il y a un truc qui se passe, quand même. Quand on voit la première scène de bataille, cette armée de pleins de couleurs différentes, c’est un peu ridicule, mais visuellement ca claque ! Et la bataille en elle même sait en imposer. C’est très bien chorégraphié, l’action est lisible, la tension monte. On sent que Zhang Yimou a vu et bien apprécié la bataille du gouffre de Helm dans Les Deux Tours. Il y a clairement des moments très over-the-top, des poses ou des plans qui font sourire, mais comme c’est dans l’esprit du film, et que celui-ci ne se prend pas trop au sérieux ça se pardonne vite. On pardonne même le soft power chinois un peu forcé intégré dans le film (l’américain qui s’extasie devant l’armée chinoise).
Le film va heureusement droit au but. Il y a trois grandes batailles qui occupent 70% du film. On sent d’ailleurs que La Grande Muraille s’est fait un peu charcuter au montage ça et là, mais rien qui n’enlève à la compréhension du spectateur (on aurait même pu éviter d’ouvrir le film par un texte expliquant que C’EST UNE LÉGENDE; il y a des monstres, on aurait compris tous seuls je crois) . Au contraire, c’est même une bonne chose qu’il se concentre sur ses scènes d’action, car c’est clairement là qu’il excelle. Les acteurs surjouent tous un petit peu, mais au moins ils semblent s’amuser et être contents d’être là (et Jing Tian crève l’écran). Non vraiment, c’est une bonne surprise. Certainement pas un chef d’œuvre, mais en tant que blockbuster sans prétention à voir pour passer un bon moment avec des amis, c’est bien foutu et sans cynisme.
Créée
le 25 janv. 2017
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