La Danza De La Realidad d'Alejandro Jodorowski est un exercice d'autobiographie imaginaire plutôt réussi. Ce dernier relate l'enfance du réalisateur dans sa ville natale (Tocopilla) au Chili où il y subit une éducation très dure et violente de la part de son père.


    Dans cette œuvre, on peut voir une relation père/fils plutôt particulière. En effet dans un pays antisémite basculant peux à peux dans les idéaux nazi, le père se bat pour avoir un honneur, une réputation et une image, meme si pour cela, son fils doit en souffrir. Dans un cadre familial assez compliqué, Alejandro Jodorowski doit subir les élans de colère de son père homophobe et l'impuissance de sa «cantatrice» de  mère. Au début du film, Alejandro Jodorowski a une longue chevelure blonde et bouclée, au grand désespoir de son père, qui trouve que c'est  trop efféminé .  Il va donc emmener son fils avec violence chez le coiffeur. Ensuite, selon le père Jodorowski, pour être un homme digne de ce nom, il ne faut pas exprimer de douleur, et retenir toutes émotions (pleurs,rires,etc...). Il va donc essayer de le faire comprendre à son fils  dans une scène plutôt dérangeante et choquante pour le spectateur. Dans la séquence en question, le pauvre enfant va devoir résister au rire provoqué par une plume, pour ensuite faire face à la violence des claques de son père avec des champs/contre champs intensifs. Cette violence, croissante, va jusqu'à casser une dent au pauvre Alejandro. Ils vont donc aller chez le dentiste, et cela va encore donner une scène «dure» pour le spectateur, car le père, ne veut pas d’anesthésie pour l'opération de son fils. Une fois cela passé, Alejandro gagne la fierté de son père. Il est désigné mascotte officielle de la caserne du village. Tout a l'air de s'arranger, mais le naturel du père revient de plus belle, lors de la parade d'enterrement du chef des pompiers. En effet, le petit chilien a un malaise suite à une série d'hallucinations plus dérangeantes les unes que les autres. Au lieux de s'inquiéter pour la santé de sa descendance, comme l'aurait fait n'importe quel parent, le père va lui dire de se relever car il lui fait honte.                                     
Pour conclure, La Danza De La Realidad est un bon film, retraçant l'enfance imaginé du réalisateur avec une sorte de «poésie», tout en délaissant le réalisme. Mention spéciale à la photographie du film qui signe un très bon travail, notamment lors de la scène sur la plage avec la vieille dame qui peut s'apparenter à du Tim Burton.
Matcinéphile

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