Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.


Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.


Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.


Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.


On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.


Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…


Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.


Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.


Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.


Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.


On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.


Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…


Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.


Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.


Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.


Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.


On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.


Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…


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ludovico
7
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Créée

le 5 nov. 2022

Critique lue 19 fois

ludovico

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