Le Caire nid d'espions
Avec Boy from Heaven, qui aurait pu s'intituler Le Caire nid d'espions, Tarik Saleh passe manifestement un cap, et avec quel éclat. Le principal lieu de l'action n'est pas n'importe lequel :...
le 29 mai 2022
42 j'aime
Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.
Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.
Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.
Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.
On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.
Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…
Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.
Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.
Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.
Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.
On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.
Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…
Faire un polar et faire un film d’espionnage, ce n’est pas la même chose. Si Tarik Saleh s’était parfaitement coulé dans les codes du polar pour Le Caire Confidentiel, il n’arrive pas complètement à tenir à distance dans cette Conspiration du Caire. Pour critiquer en trois phrases, le film commence très bien, devient un peu long, et casse un peu sa machinerie vers la fin.
Mais dans le détail, ça commence vraiment très bien. Adam est un jeune pêcheur égyptien qui obtient une bourse de la prestigieuse université islamique du Caire, Al-Azhar. Cette école forme des musulmans venus du monde entier, mais Adam, lui est venu pour étudier la théologie.
Créée en 988, Al-Azhar jouit d’un tel prestige qu’elle est en Egypte un état dans l’état. Adam est vite identifié comme un agent potentiel par la Sûreté Nationale, qui le charge d’espionner au sein de l’université, et surtout de peser sur l’élection du Grand Mufti, en choisissant un imam favorable au pouvoir.
Dans cette première partie, Tarik Saleh récite son John Le Carré par cœur : pas un coup de feu, pas de violence, mais une énorme pression psychologique qui s’accumule sur le pauvre Adam. Mais quand les fils se dénouent, le cinéaste se sent obligé d’accélérer subitement vers la tragédie.
On ne révèlera rien, mais l’intrigue, jusque-là bien tenue, devient peu à peu irréaliste, avec de brusque changements de direction, alors que le reste du film était très subtil. La fin douce-amère rattrape un peu le film mais n’est pas complètement convaincante.
Dommage. Ces défauts sont légers ; on est d’autant plus déçu de passer si près d’un très bon film…
Créée
le 5 nov. 2022
Critique lue 19 fois
D'autres avis sur La Conspiration du Caire
Avec Boy from Heaven, qui aurait pu s'intituler Le Caire nid d'espions, Tarik Saleh passe manifestement un cap, et avec quel éclat. Le principal lieu de l'action n'est pas n'importe lequel :...
le 29 mai 2022
42 j'aime
Tarik Saleh avait déjà pris la température bouillonnante de la capitale égyptienne dans Le Caire Confidentiel, où la corruption policière composait avec une ville au bord de l’explosion. Dans ce...
le 30 oct. 2022
31 j'aime
4
Avec Les Nuits de Mashhad cet été, la religion musulmane était montrée en capacité de glorifier et d'absoudre ses propres monstres. Aujourd'hui, avec La Conspiration du Caire, elle est décrite comme...
le 27 oct. 2022
20 j'aime
18
Du même critique
Après le flop public et critique de Barry Lyndon, Kubrick a certainement besoin de remonter sa cote, en adaptant cet auteur de best-sellers qui monte, Stephen King. Seul Carrie a été adapté à cette...
Par
le 7 févr. 2011
191 j'aime
86
Un grand film, c’est quoi ? C’est un film qui passe sur NRJ12 (en VF mal doublée), qu’on prend au milieu, et qu’on regarde jusqu’au bout, malgré l’alléchant Mad Men S05e1 qui nous attend sur Canal à...
Par
le 23 janv. 2011
58 j'aime
3
C'est parti pour la série événement de Canal+. Ils sont forts chez Canal, ils ne font pas de série non-événement ! Mafiosa, Braquo, Borgia : même combat. Pour cette dernière, on y a cru pendant vingt...
Par
le 14 oct. 2011
41 j'aime
13