Exactement le genre de ciné que j'aime en tant que gros fanboy de "papa" Spielberg : longue création d'empathie envers des personnages, puis spectaculaire mise en danger. Chacun des persos est autant caractérisé que paradoxal (la pute qui veut se caser, le banquier voleur, le docteur alcolo, le parieur charmeur, etc), et travaillé avec un soin du détail filtrant à travers leurs dialogues , leurs actions et interactions. C'est ultra riche, et l'on s'accroche à tout le monde. Encore plus fort : l'arrivée de l'homme le plus classe du monde, presque en milieu de film vient redistribuer les cartes en termes d'empathie.
Après, c'est toujours un peu tendu, en 2016, de voir des indiens déshumanisés et montrés uniquement par le prisme de leur violence... Mais il s'agit d'une menace contextuelle totalement logique dans ce film, ce qui fait un peu passer la pilule. Puis cette poursuite finale est un climax foutrement intense, du genre qui ne se refuse pas. Avec en bonus, Monument Valley, toujours aussi stylée, et un beau happy end comme on les aime.