
Relations entre une mère célibataire, obèse boulimique, qui se fait toujours avoir par les hommes, mais toujours de bonne humeur, et sa fille, plus fine et plus délicate, qui rentre dans l'adolescence.
J'aime beaucoup ce que fait visuellement Watanabe, qui utilise avec liberté et verve les possibilités de l'animation pour raconter son histoire : la viande s'anime, les corps se déforment, on rajoute des cadres à l'image, le montage se fait parfois abrupt, etc. (ce n'est pas du Bill Plympton non plus, hein), la base étant un dessin joli et typique de l'animation japonaise.
Mais en plus, c'est un récit très touchant et sensible, qui respire la bienveillance. Ca parle pourtant de choses graves aussi, mais pas de manière dramatique mais avec une belle sensibilité. Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi, c'est que les drames sont abordés avec sérieux et ne sont pas minorés quand bien même de l'extérieur ils sembleraient insignifiants, car ces drames sont importants pour les personnes concernées. Par exemple, une brouille entre filles de la classe, pour nous c'est rien maintenant, mais à cet âge c'est toute la vie. En fait, on est du niveau Kore-Eda, là.
De plus, scénaristiquement, le réalisateur sait jouer parfois avec nos attentes, prenant à rebours certains clichés.
Son premier film sorti chez nous (**Les Enfants de la Mer**) était mon film préféré de 2019. Son deuxième film est un de mes films préférés de 2022.