Un réal en odeur de sainteté

Eh voilà, le désamour entre moi et Wes Anderson et son public (c'est à dire tout le monde?) continue de se creuser.

Alors, on va tout de suite parler de ce qui est objectif : quasiment tout est cool ! L'histoire est chouette, la direction artistique est inspirée (cela peut évoquer le Gondry des grandes heures), l'animation est sympa, le casting vocal au top (le jeu des différentes façons de communiquer, entre japonais, anglais, chiens, traducteurs est audacieux et bien géré), etc... Bref, du Wes Anderson pur jus.

Sauf que j'ai trouvé le film froid, sans émotions. Je connais ses manies de cadrage, centrées sur l'objet, les jeux de symétrie, etc. Et sur un film live comme Grand Budapest Hotel, ça passait (même si, déjà dans ce dernier, son univers peinait déjà à m'émerveiller, comme cela semble le faire pour le reste de l'humanité). Mais là, sans des acteurs de chair et de sang pour porter les scènes, ça passait très difficilement. Sa réalisation parait encore moins organique du coup, tout est géométrique, mécanique, c'est presque + un cours de géométrie qu'une leçon de cinéma (et j'ai fait un bac S ^^).

Je vais arrêter de m'excuser de ne pas avoir aimer ce film (ou, par extension, son réal). J'étais motivé sur ce film (j'ai beaucoup aimé le Darjeeling limited à l'époque mais j'ai aussi le souvenir d'un film moins maniéré).

C'est peut-être mon nouveau Stanley Kubrick, qui sait ^^, mais j'ai encore vu trop peu de films de Wes pour en arriver à cette conclusion et je suis toujours motivé à mater La Famille Tenenbaum et La vie aquatique.