Ne dit-on pas "le meilleur ami de l’homme" ?

Avis sur L'Île aux chiens

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Cela faisait depuis sa sortie que je devais voir L’île aux chiens, de Wes Anderson. J'avais entendu beaucoup d'éloges à son sujet mais l'envie de le voir n'était pas présente. Quelque chose dans le visuel et le graphisme de l’affiche et des quelques images que j‘avais pu voir me dérangeait. Puis je l'ai trouvé à la médiathèque et je me suis dit pourquoi pas, allons-y Alonzo. Il s'agit du troisième film de Wes Anderson que je vois et je dois dire que les films de ce réalisateur me plaisent bien pour le moment.

Pour résumé rapidement l’histoire de ce film, le maire de Megasaki décide d’envoyer tous les chiens sur l’île poubelle, où tous les déchets sont envoyés, à cause d’une grippe canine qui provoque certains symptômes aux chiens tels que l’amaigrissement, l’éternuement, et l’agressivité. Atari va alors courageusement aller chercher son chien, Spots, sur l’île poubelle, en volant un avion pour s’y rendre.

La première chose qui a tout de suite retenue mon attention est la première musique, que l'on entend au début du film et qui formera le thème principal, elle est au début mise en scène par trois joueurs de taiko (tambour japonais). Les percussions sont assez prenantes. Cette bande originale réalisée par Alexandre Desplat accompagne parfaitement les mésaventures des personnages de l’histoire et décrit bien la recherche. On observe dans cette musique un mouvement vers l’avant, une fuite et parfois un danger.

Narrativement il commence comme l'ouverture d'une pièce de théâtre avec un narrateur particulier qui nous explique les événements passés et qui nous permettra par la suite de faire un parallèle avec le personnage (humain) principal du film, mais aussi de comprendre cette haine envers les chiens. Visuellement, le graphisme n’est pas déplaisant comparé à ce que je m’étais imaginé en premier lieu.

Les plans sont très bien cadrés et montrent bien l'opposition de départ entre Chief et les quatre autres chiens (Duke, Rex, Boss, King), ainsi qu’à Atari. Il s'agit souvent de plans symétriques, avec un élément central.

Certaines scènes sont assez émouvantes du point de vue des personnages, ils ressortent des émotions parlantes telles que la tristesse et nous les font ressentir à notre tour. De plus, la pointe d’humour particulière qu’on retrouve dans les films de Wes Anderson, du moins les quelqu’un que j’ai vu jusqu’à présent, donne quelque chose en plus au film.

Le premier chien envoyé sur l'île poubelle est Spots. Il y est envoyé parmi les déchets, enfermé dans une cage. On voit alors toute l'inquiétude du chien dans son regard qui doit sûrement se demander ce qui lui arrive. De plus, cette mise en exil est aussi une mise à mort puisque, comme je l'ai dit, Spots y est envoyé dans une cage, qui a besoin d'une clé pour être ouverte. Comment le chien peut-il alors survivre enfermer sans eau ni nourriture, sur une île ultra polluée ? De plus, la maltraitance animale, utilisé pour faire des expériences, est également évoqué.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Chief car c'est un personnage qui n’obéit qu'à lui-même et à ses propres valeurs. D'abord sauvage et en contradiction avec les autres chiens de la meute, Chief a un caractère assez fort et se détache du lot par sa détermination.

Le lien entre Chief et Atari se renforce petit à petit au fil du film et une amitié profonde s'installe entre les deux personnages.

L’île aux chiens est donc pour moi une belle découverte à laquelle je ne m’attendais pas vraiment, et qui me donne encore plus envie de découvrir la filmographie de Wes Anderson, notamment Fantastic Mr. Fox, ainsi que La Vie aquatique et dans un dernier temps The French Dispatch.

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