[Remarques générales. Je n'ai pas envie de juger et noter des films que je n'ai vus qu'une fois, souvent avec peu de connaissance du contexte de production. Je note donc 5 par défaut, et 10 ou 1 en cas de coup de cœur ou si le film m'a particulièrement énervé. Ma « critique » liste et analyse plutôt les éléments qui m'ont (dé)plu, interpellé, fait réfléchir, ému, etc. Attention, tout ceci sans égard pour les spoilers !]
J'ai passé un moment très agréable devant Isle of dogs, même si au moment d'écrire ma « critique », plusieurs semaines plus tard, je ne me souviens finalement pas de grand-chose et n'en ai guère à dire. J'ai beaucoup repensé pendant le film à La tendre indifférence du monde pour le côté pictural de ses cadres, préférant de loin la manière de Wes Anderson, qui malgré sa débauche de principes de composition ultra-visibles, à grands coups de symétrie et de couleurs, ne s'attarde pas sur ces plans très travaillés, et les utilise pour raconter une histoire qui même seule tiendrait la route. S'il n'y a plus la forme de révélation que suscitait la découverte des précédents films d'Anderson, j'ai eu un plaisir indéniable à retrouver les éléments qu'il affectionne et pousse toujours plus à l'extrême (va-t-il continuer dans cette voie ? quand serait-je lassé par l'excès ?), dans la réalisation mais surtout, ce qui me touche le plus d'une manière générale, dans la trame et la construction des personnages, de même que toute sa clique d'acteur-rice-s dont la performance n'a rien de particulier mais qu'il est agréable de retrouver simplement parce que je les associé à des rôles et des personnages sympathiques (Harvey Keitel, Tilda Swinton, Edward Norton, Greta Gerwig, Francis Murray Abraham...).
Seuls éléments qui m'ont déplu : que ce soit une étudiante américaine qui mieux que les Japonais-es sauve ce Japon dystopique, et surtout que l'amitié de Chief pour Atari naisse de sa soumission (en même temps, Chief est un chien, c'est réaliste, je suis indéniablement une act person).