Si j’ai vu ce film avec un peu de retard, il aurait été dommage que je passe à côté du nouveau Wes Anderson, tellement celui-ci représente à merveille son cinéma…
Cette histoire se déroule dans un futur pas bien éloigné (et donc plutôt proche, j’espére être clair), dans la ville de Megasaki, au japon. Alors que les chiens sont atteint d’une grippe canine, le maire décide d’envoyer tous les représentants de l’espéce canine sur l’île poubelle. Six mois plus tard, Atari, le pupille du maire, se rend sur l’île pour retrouver son chien Spots…
Le point de départ du scénario est déjà intéressant en soi, tout comme le fait de situer l’histoire au japon. Parceque oui, le film est américain et les voix principales sont bien des acteurs américains (sacré casting au demeurant). Dés le départ, on nous explique d’ailleurs que chaque personnage s’exprimera dans sa langue d’origine, que ce ne sera pas toujours sous titré, et que les aboiements des chiens seront traduits en anglais. Au moins, les choses sont clairs. Et tout fonctionne à merveille. On se rend rapidement compte que l’on a pas besoin des sous titres et que l’intonation et l’attitude des « personnages » suffit amplement dans la majorité des cas. Personnage entre guillemets car tout est ici en stop motion. Et le résultat, allié à la science de la mise en scéne d’Anderson, est bluffant.
Alors bien entendu, il faudra apprécier le style du bonhomme, ce mélange d’humour et de mélancolie, ce rythme si particulier. Et si c’est le cas, on profitera d’un film remarquable, qui manie parfaitement les émotions et ne se contente pas de juste inverser les rôles. Il fait tout de maniére trés intelligente, en respectant son cadre asiatique (par le biais de décors sublime, de références, par exemple au théâtre kabuki) et en offrant un film que vous n’aurez pas l’impression d’avoir déjà vu. Et c’est déjà une excellente chose !