Anderson exploite en effet cette technique pour réaliser des prouesses impossibles autrement. Car c’est là que réside la véritable valeur de l’animation : quand elle permet, par la technique, de montrer ce dont la captation du réel ne peut pas rendre. Par des travellings délirants, la multiplication des mises au point dans un seul et même plan et effets de perspective vertigineux ; par l’alternance entre animation en 2D et animation en volume, les jeux permanents de langage et de traductions burlesques ; par l’imagination débordante de son créateur et par l’abnégation des petites mains derrière ce grand plateau de jeu, L’Île aux chiens est sans aucun doute l’un des ravissements visuels les plus enthousiasmants de ces dernières années. Peut-être même l’un des plus impressionnants techniquement.
Lire toute la critique sur CinéSérie.com